Le 18 mai 2021 – La CFDT-Journalistes rejoint la Maison des lanceurs d’alerte (MLA) et son collège stratégique. Dans quelques jours, notre union fédérale participera au premier conseil d’administration de la MLA, qui, rappelons-le, est une association de soutien aux lanceurs d’alerte créée en octobre 2018 à l’initiative de Sciences Citoyennes et Transparency France et grâce à une vingtaine d’organisations qui contribuent à la construction de ce qui deviendra la Maison des Lanceurs d’Alerte. Au 31 décembre 2020, la Maison des Lanceurs d’Alerte compte 300 demandes de soutien et plus de 150 lanceurs d’alerte accompagnés à son actif.
Rejoindre le conseil d’administration de la Maison des lanceurs d’alerte (MLA) était une évidence pour la CFDT-Journalistes. L’action de la MLA est une nécessité pour que les journalistes puissent enquêter et travailler tout en protégeant cette source essentielle que sont les lanceurs d’alerte comme l’ont démontré tous les derniers Leaks (Wiki, Lux, Swiss…) et plus largement toutes les enquêtes qui permettent, dans le Monde, en France et en région, de dénoncer la corruption, les liens d’intérêts douteux voire criminels (Mediator) dans le but de restaurer le lien de confiance entre les citoyens, nos élites et les médias.
La France a adopté en 2016, avec la loi dite Sapin II, une législation pionnière qui a représenté un réel progrès pour la protection des lanceurs d’alerte. Ses dispositions ont d’ailleurs inspiré la directive européenne adoptée en 2019. La transposition de la directive européenne est l’opportunité d’une réflexion sur les améliorations à apporter au dispositif français.
Aujourd’hui, 15 des 27 États membres ont entamé leur processus, dont le Portugal, la Suède, la Lettonie, l’Irlande, la Finlande, la Roumanie, l’Espagne et le Danemark. A contrario, 12 États membres n’ont pas encore engagé leur procédure de transposition dont la Belgique, l’Autriche, le Luxembourg, la Hongrie, l’Italie, la Pologne et… la France. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a rendu un avis et le Défenseur des droits, chargé depuis 2016 de l’orientation et de la protection des lanceurs d’alerte, appelle depuis un an le Gouvernement et le Parlement à une transposition ambitieuse de la directive dans la loi française mais les choses trainent alors qu’il reste jusqu’à fin 2021 pour la réaliser.
La CFDT-Journalistes s’engage donc plus que jamais au soutien des lanceurs d’alerte et pour une amélioration de leur protection. Nous suivons ainsi le chemin tracé par la CFDT-Cadres qui faisait partie des cofondateurs de la Maison des lanceurs d’alerte.