Refusons le statut d’autoentrepreneur pour les journalistes !
Cette pratique illégale se banalise dans certains médias, en contradiction avec la loi Cressard qui est très claire : le salariat est le seul mode de rémunération possible pour les journalistes, et donc, chez les multiemployeurs, la pige, la vraie, en salaire. Avec des conséquences graves : faible rémunération, faible protection sociale, faible lien avec la rédaction, aucune sécurité de l’emploi, pas de droits chômage ni chômage partiel, aucun droit syndical, donc aucune voix au chapitre, pas d’accès à la carte de presse ni à la formation…
Aux pigistes à qui l’on annonce que dans telle rédaction « c’est sur facture » nous disons « tenez bon! ». Refusez ces conditions, dénoncez-les, rappelez la loi, saisissez les représentants du personnel, l’inspecteur du travail….
A tous ceux qui ont le pouvoir, dans les rédactions, d’infléchir ces fonctionnements, nous disons « tenez bon ! ». Refusez que l’on traite ainsi les pigistes, refusez que votre entreprise soit hors la loi.
C’est ce message, prioritaire, que nous portons les 24 et 25 juin 2021 à l’occasion de la 10è édition des 48h de la pige. Cet événement, dont la CFDT-Journalistes est partenaire, est organisé par l’association Profession Pigiste.Sur deux jours, en présentiel, à Paris, des dizaines d’ateliers et table-rondes pour glaner des astuces pour bien débuter à la pige, mieux vivre de la pige, savoir comment proposer des sujets, comment défendre ses droits…. et s’engager syndicalement. Plusieurs de nos élus CFDT en entreprise, pigistes, y interviennent, pour témoigner de leurs combats. Nous en sommes fiers !
En savoir plus sur Profession pigiste
Cette association, que CFDT-Journalistes, soutient, fédère, informe et soutient les journalistes rémunérés à la pige, en complémentarité des syndicats. Elle anime un groupe facebook fermé pour échanger au quotidien, organise toute l’année des Apéros pigistes partout en France, les 48h de la pige, alimente un Abécédaire de la pige en ligne (guide pratique pour les aider à défendre leurs droits), édite une charte des bonnes pratiques à destination des rédactions…