« Alors que les chars russes sont entrés sur le territoire ukrainien, les journalistes, premiers témoins, risquent d’être pris pour cibles », rappelle Reporters sans frontières. RSF appelle dès lors les belligérants et les organisations internationales « à assurer la protection des journalistes ».
En plus des journalistes locaux, plus de 1 000 correspondants étrangers seraient sur le terrain, selon les chiffres de l’armée ukrainienne qui délivre des accréditations. Cette situation inquiète RSF qui écrit, citant Jeanne Cavelier, la responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF : « Nous connaissons les méthodes du pouvoir russe : les journalistes en sont des cibles privilégiées, comme c’est le cas en Crimée depuis l’annexion en 2014 et dans les territoires occupés par les séparatistes du Donbass soutenus par Moscou ».
En cas de conflit armé, les journalistes doivent être protégés au même titre que les civils, mais dans le cas de le cas russe, « la bataille se joue aussi sur le terrain de l’information », note RSF. « Au moins deux médias ukrainiens ont été la cible de cyberattaques : le site web de Kanal 5, chaîne de télévision détenue par l’ancien président Petro Porochenko, et le Kiyv Post, journal anglophone.
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Enfin, en Ukraine, l’ambassade de France a ouvert une cellule de crise – Conflit avec la Russie, à destination des Français se trouvant en Ukraine, comprenant une cellule de réponse téléphonique. La cellule de réponse téléphonique est joignable au +380 44 590 36 39.
A la suite des bombardements, l’espace aérien ukrainien a été fermé à compter du 24 février. « Il est recommandé jusqu’à nouvel ordre de rester à l’abri compte tenu des risques entraînés par tout déplacement à l’intérieur du pays », indique l’Ambassade.