Pigistes, formez-vous !

Les pigistes ont trois possibilités pour se former :

  • le plan de développement des compétences de leurs employeurs (plus facile à obtenir quand la collaboration est très régulière)
  • le Compte personnel de formation (CPF) : il s’agit de formations visant une certification. Le CPF peut aussi servir à suivre un bilan de compétences. Tout commence par la création d’un compte sur moncompteformation.gouv.fr. Un salarié à temps plein acquiert 500 € par an (crédités sur le CPF au mois de mars de l’année suivante). La loi prévoit un calcul particulier pour tous les salariés (dont les pigistes) dont la rémunération ne dépend pas d’un horaire de travail. En clair, pour acquérir 500 €/an, il faut avoir gagné au moins 2 080 fois le montant horaire brut du SMIC (10,15 € en 2020) soit 21 112 €.
  • un fonds dédié aux pigistes au sein de l’AFDAS : réservé aux pigistes de la presse écrite, des agences de presse et de la presse en ligne, sous réserve d’avoir la carte de presse. Le montant maximum des formations financées s’élève à 4 000 €/an, et la demande doit concerner une des quatre filières prioritaires (journalisme, conception et réalisation numérique, image/lumière, ou tout domaine d’expertise dans le cadre du métier de journaliste (par exemple, un module de finances pour un.e journaliste économique). Les autres demandes sont étudiées au cas par cas.

Par ailleurs, depuis octobre 2021, les journalistes pigistes de presse écrite, agences de presse et presse en ligne qui souhaitent faire un bilan de leur situation profes- sionnelle peuvent bénéficier d’un « Appui-conseil carrières ». Cette prestation gratuite et personnalisée a été élaborée par les partenaires sociaux.

Pour entrer en contact avec un conseiller :Tél. 01 44 78 34 58/ e-mail : accpigistes@afdas.com

A NOTER – UNE ALLOCATION POUR COMPENSER LES JOURNÉES NON TRAVAILLÉES

Si votre formation est prise en charge par l’Afdas ou se fait
sur le plan de formation de l’entreprise, vous avez droit à une allocation de 10 €/heure pour les formations d’une durée supérieure à 14 heures (c’est-à- dire plus de 2 jours).

A partir de 3 jours, l’allocation de 10 €/heure démarre dès le 1er jour de formation.

« Notre priorité actuellement est de faire connaître aux pigistes leurs droits à la formation car la contribution conventionnelle est loin d’être utilisée en totalité. Il y a de l’argent, donc j’encourage tous les pigistes éligibles à se questionner sur leurs besoins et leurs envies », exhorte Violette Queuniet, représentante de la CFDT à la commission pigistes de l’AFDAS.

On a tous quelque chose à apprendre.

Vous savez déjà tout de l’écriture magazine ou du référencement web ? Vous montez sur votre smartphone les yeux fermés ? Vous pouvez encore ajouter des cordes à votre arc ! Et si vous avez peu de temps à consacrer à la formation, l’offre est cependant vaste entre 1 et 5 jours.

Vous pouvez consulter les sites des organismes de formation mais aussi celui de l’Afdas. Sur https://formations.afdas.com/@@training_search sélectionnez par exemple « offre de formation journalistes rémunérés à la pige ». De

« Protéger sa présence en ligne et ses sources » à apprendre à travailler les données avec « Excel et data mining pour les journalistes » en passant par l’usage des outils collaboratifs (comme Trello) qui pourront aussi vous servir dans votre vie associative ou votre collectif professionnel, il est certain que vous ne savez pas encore tout ! Vous pouvez même chercher à gagner plus ou libérer votre charge mentale avec «Mieux gérer son temps et ses priorités » ou encore simplement corriger quelques lacunes en anglais pour devenir un intervieweur hors pair par delà les frontières.

NOUVEAU ! Parmi les formations jugées prioritaires par l’AFDAS il y a celles sur la sécurité des journalistes. Ne pas hésiter, surtout pour eux qui envisagent de couvrir des conflits, des manifs, ou évoluent en terrains hostiles.

Les actualités

  • Coronavirus – Télétravail, précaires : les journalistes doivent être protégés

    La CFDT Journalistes et la F3C CFDT demandent à toutes les entreprises de presse d’édicter des consignes claires et équitables sur les conditions de reportage, en accord avec les autorités de santé de généraliser le télétravail en fournissant si besoin des ordinateurs portables de déclarer en arrêt maladie exceptionnel (décret du 31 janvier) et pour toute la durée de fermeture…

  • Coronavirus : le défi de la continuité de l’information

    Alors que la France se met à l’arrêt en raison de l’épidémie de Coronavirus, le travail des journalistes demeure indispensable pour traverser cette crise. La majeure partie de la population est désormais confinée sans les contacts habituels de sa vie sociale. Dans ce contexte extraordinaire et difficile pour la population, la F3C CFDT (Fédération communication…

  • Avec CFDT-Journalistes, pigistes, faire appliquer nos droits !

    Beaucoup de journaux et d’agences de presse n’appliquent pas pour leurs pigistes la loi, la convention collective, les barèmes. Et pas seulement des petites entreprises. Isolé, le pigiste ne peut pas grand chose – sauf dans de très rares cas. Mais pour l’immense majorité des pigistes, la solution du problème passe par l’action collective et…

  • Analyse. La précarisation du métier de journaliste a des conséquences sociales

    La précarisation du métier de journaliste que les organisations syndicales constatent depuis quelques années n’est pas sans avoir des conséquences sociales. Des chiffres pour commencer. Statut précaire rime avec jeune, femme, et (beaucoup) plus petit salaire. Chez les journalistes de moins de 26 ans, plus de 2 sur 3 (67,9%) sont pigistes ou en CDD en…

Enable Notifications OK No thanks