En diffusant une communication à l’ensemble des journalistes sur une discussion en cours, la DRH du groupe EBRA tente de torpiller la négociation…
Ce mercredi, les journalistes du groupe EBRA ont reçu par mail un texte émanant de la direction EBRA, vantant l’avancée de la négociation sur les droits d’auteur et droits voisins, alors que nous
arrivons à peine à la moitié du temps de la discussion.
750 € de droits d’auteurs, 200 € de droits voisins (en brut) chaque année pour chaque journaliste. De quoi être satisfait, vu comme ça. Las, en connaissance des vrais chiffres, le rendu n’est plus le même…
En prenant la distance nécessaire que ne dévoile pas la directrice des ressources humaines du groupe EBRA, on s’aperçoit que la somme allouée pour les droits voisins est (très) loin de la notion de “redistribution équitable” entre le groupe et ses journalistes de la manne versée annuellement à EBRA par Facebook et Google.
Sans dévoiler les sommes (confidentielles), quand la CFDT préconise une redistribution de l’ordre des 40% pour les journalistes, EBRA dépasse à peine les 15%…
Et puis, si l’on prend encore un peu plus de recul, et puisque la direction générale s’arroge le droit de divulguer les chiffres en cours de négociations sans en informer les partenaires sociaux, soyons transparents.
Lors de la dernière journée de négociation parisienne, alors que les organisations syndicales étaient vent debout contre les sommes dérisoires proposées par EBRA, Valérie Noël a été claire : « Si nous rompons les négociations, moi ça me va, mais qui ira d’entre vous ira dire aux journalistes qu’ils n’auront pas ces 900 € ? »
En dévoilant à tous cette somme, elle tente de torpiller la négociation car maintenant, ce sera la faute à qui si les journalistes ne voient pas arriver ces 900 € sur leur compte en banque ?…
La CFDT ne cèdera pas face à cette tentative d’intimidation.
Non, le compte n’y est pas en ce qui concerne les droits voisins !
Non, le compte n’y est pas non plus au niveau des droits d’auteur, depuis qu’on demande aux journalistes du groupe EBRA de multiplier leurs productions audiovisuelles et numériques !
Et non, la négociation sur le volet financier n’est pas terminée !
Paris, le 2 juin 2022