Dans un communiqué du 3 octobre 2022, l’Association de la presse judiciaire dit sa « stupéfaction » après la décision du président de la cour d’assises du Bas-Rhin de « faire le tri » entre les journalistes : « Prononçant un huis-clos partiel, le président a accédé à la demande des avocats des parties civiles qui réclamaient la présence d’un seul journaliste, qu’ils avaient eux-mêmes choisi. Au-delà de la représentation que se font ces auxiliaires de justice et ce magistrat de la liberté de la presse et de l’exercice de la démocratie dans nos salles d’audience, il convient de souligner la totale illégalité d’un tel procédé qui contrevient au principe de publicité de la justice contenu à l’article 6-1 de la convention européenne des droits de l’Homme, ainsi qu’aux articles 306 à 306-8 du code de procédure pénale français. »
L’APJ a exigé que la situation rentre immédiatement dans l’ordre, estimant que le huis clos, s’il veut en être un, doit concerner tous les journalistes présents ou aucun d’entre eux.
CFDT Journalistes soutient cette position de l’APJ et s’inquiète à son tour de cette pratique. En tous lieux et toutes circonstances, les journalistes doivent pouvoir exercer leur travail sans entrave et n’ont pas à être « choisis ».