A mi-mandat, CFDT-Journalistes a tenu une assemblée générale extraordinaire, jeudi 1er décembre, afin de procéder à une élection de nouveaux membres en son Comité national.
Depuis son élection, en décembre 2020, certains ont quitté la profession, d’autres ont été appelés à d’autres tâches, certains n’ont pas eu le temps de s’impliquer dans nos instances or, il est nécessaire d’avoir un CN de CFDT Journalistes fonctionnel pour porter les dossiers.
Union fédérale, la CFDT-Journalistes regroupe les adhérents journalistes autour de questions professionnelles et d’éthique. Elle est nécessaire au vu de l’organisation même de la CFDT, avec une grande partie des journalistes affiliés au SNME (Syndicat national des médias et de l’écrit), mais également les journalistes de la presse écrite régionale, affiliés aux S3C. Notre structure est donc là pour faire le lien entre les journalistes des différentes branches professionnelles, radio, télé, presse écrite parisienne, presse écrite régionale, en lien avec les syndicats chargés notamment du revendicatif et de la défense des adhérents.
Organisation non corporatiste, nous estimons à la CFDT que le collectif de travail est un tout, et que les journalistes sont partie de ce tout. Mais la loi leur donne un statut particulier sur lequel, sans être corporatiste, il faut veiller. C’est ainsi que CFDT-Journaliste participe aux instances de la profession, en lien avec la Fédé et les syndicats.
Des revendications précises
En cette année d’élections présidentielle et législatives, nous avons présenté six préconisations fortes pour le début du quinquennat avec des propositions précises, concrètes, atteignables, et lisibles. Avoir fait ce travail nous permet aujourd’hui de revendiquer une antériorité sur certains dossiers.
Actuellement, nous portons des revendications sur le renforcement de la protection des journalistes, pour que s’attaquer à un confrère dans l’exercice de son métier devienne un délit, et ne soit plus qu’une simple contravention ; nous sommes aussi mobilisés pour la création d’un vrai statut des pigistes à l’étranger, qui sont actuellement dans l’angle mort de la protection sociale. C’est un sujet de journalistes, mais bien concret : il s’agit de leur santé, leur retraite.
Des situations souvent complexes
Vis-à-vis des consoeurs et confrères, CFDT-Journaliste est souvent une porte d’entrée ou un recours lorsqu’ils se posent des questions sur leur contrat de travail, leurs droits, ou souhaitent rejoindre la CFDT.
Les questions que l’on nous adresse sont souvent étonnantes, inattendues, complexes et sont le reflet de pratiques pas toujours correctes de la part des employeurs… ou même des institutions.
La complexité des situations est encore plus grande lorsqu’il s’agit de pigistes, pour lesquels les réponses doivent être très pointues. C’est dans cet esprit que nous avons développé un site spécifique : pigistes-cfdt.fr, de plus en plus complet. Et que la structuration de ce pôle pigistes se poursuit, avec la volonté aussi de créer du lien avec les adhérents pigistes que nous avons identifiés, et qui sont syndicalement souvent isolés. Le 13 décembre ils sont tous invités à la fédération.
En étant présent sur l’ensemble du champ professionnel, CFDT-Journalistes a donc repris du poil de la bête, mais la route est encore longue pour retrouver une audience digne du premier syndicat de France. Pour les années à venir, le développement reste l’une de nos priorités.
Sur le volet social, il faudra être vigilant sur la situation des entreprises, notamment en presse quotidienne où un plan social drastique est annoncé à La Voix du Nord. D’autres pourraient suivre. Il faudra aussi s’inquiéter d’un financement juste et pérenne pour l’audiovisuel public, condition indispensable pour une information de qualité.
CFDT-Journalistes entend enfin prendre tout sa part lors des prochains Etats généraux du droit à l’information, voulus par le Président de la République, pour y porter des revendications sociales trop souvent ignorées par ces instances.