Manif antivaccin : stop aux agressions de journalistes

Insultes, menaces, parfois même des coups… Les agressions de journalistes se multiplient ces derniers jours dans les manifestations organisées pour contester le passe sanitaire et l’obligation vaccinale de certaines professions.

« Traitres, vendus, Merdias… » : les pris à partie alors qu’ils couvrent les manifestations des opposants au passe sanitaire sont assimilés par les manifestants à des « agents de propagande » suspectés de relayer de fausses informations pour soutenir la politique sanitaire de l’Etat.

En France, des confrères de Paris, Marseille, Mulhouse ont été ainsi agressés, parfois physiquement, certains pourchassés, contraignant des rédactions à renoncer à la couverture de ces manifestations. Et le même phénomène a été constaté dans d’autres pays d’Europe, selon le pointage de Reporters sans frontières qui recense des menaces ou agressions contre des journalistes qui couvraient les manifestations antivaccins en Italie, Espagne et Slovaquie.

Informer, en toute indépendance

Devant de telles dérives, la CFDT-Journalistes rappelle que les professionnels de l’information que nous sommes, quels que soient les media et les statuts professionnels, sont là pour informer, en toute indépendance, en donnant la parole à tous et ne peuvent être la cible de telles accusations et encore moins d’agressions verbales ou physiques.

Plusieurs rédactions ont déjà saisi la justice afin de protéger leurs collaborateurs. La CFDT-Journalistes souhaite que ces démarches soient prises au sérieux et donnent lieu à des sanctions, chaque fois que les faits sont avérés et leurs auteurs identifiés. Pour la CFDT-Journaliste, la liberté d’informer et d’être informé doit être protégée, et cela passe par la protection de ceux qui la mettent en œuvre chaque jour, par leur travail, leur honnêteté et leur professionnalisme.

Les actualités

  • Censure: la CFDT-journalistes solidaire de Médiapart, victime d’une procédure-bâillon

    Le tribunal judiciaire de Paris interdit à Médiapart, « sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié », de publier la suite de son enquête sur le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau.Fin août 2022, le site d’information et d’investigation en ligne avait révélé un chantage à la sextape contre le premier adjoint au maire.  Ce dernier, le centriste Gilles Artigues, ancien député, avait été filmé à son…

  • Inadmissible : un journaliste de La Montagne essuie des propos racistes de la part d’un élu

    Alors qu’il était en reportage, Malik Kebour, journaliste à La Montagne, a fait l’objet de réflexions racistes de la part d’un élu local, mercredi 16 novembre 2022, rapporte son journal. Sur le ton de ce qu’il estime être « une plaisanterie », le maire d’une commune lui a en effet demandé s’il avait bien ses…

  • Producteurs, journalistes : c’est une précarité structurelle que nous combattons à Radio France

    Le 8 novembre, Noëlle Bréham, productrice de l’émission Les P’tits bateaux sur France Inter, révélait dans Télérama qu’elle était en CDD d’Usage (CDDU), avec donc un statut d’intermittente du spectacle, depuis 40 ans. Refusant d’en signer un énième, car elle demandait un CDI, la collaboration s’arrêtait donc là. Jetant une lumière assez crue sur l’arrière-cuisine de…

  • Presse spécialisée : un accord trouvé pour une hausse des salaires

    « Face à la crise économique exceptionnelle que subissent tant les salariés (hausse du coût énergétique, carburants, denrées alimentaires…) que les entreprises du secteur (hausse du coût énergétique, d’approvisionnement, environnemental…) les partenaires sociaux du secteur de la presse d’information spécialisée ont estimé essentiel de maintenir le dialogue social. » C’est ainsi qu’est rédigée l’introduction de l’accord…

  • Plurimédia : constat de désaccord autour des NAO, mais une prime de partage de la valeur

    Les NAO 2022 se concluent ce 10 novembre, sans trop de surprise à Plurimedia sur un constat de désaccord : aucune augmentation accordée et ce, pour la 4e année consécutive. Seule l’indemnité de télétravail est validée (par mois, 10€ pour 1 journée télétravaillée par semaine, 20€ pour 2, 30€ pour 3). Elle sera versée à…

Enable Notifications OK No thanks