Presse magazine et presse hebdomadaire régionale : des augmentations de salaire bien modestes

Alors que le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure pour les Français, les salariés de la presse écrite vont devoir rester au régime sec. Deux NAO (négociation annuelle obligatoire) ont en effet abouti à de modestes augmentations, en presse magazine et en presse hebdomadaire régionale.

+1% en presse magazine

En presse magazine, l’accord signé par la majorité des syndicats (hors Force Ouvrière) porte sur 1% de revalorisation des salaires pour les ouvriers et employés, journalistes et cadres.

Un effort insuffisant, alors que les organisations syndicales demandaient un coup de pouce de 2% pour cette branche, mais qui aboutit grâce à l’espoir d’une reprise de dialogue avec les employeurs après des années de silence.

Outre ces 1% d’augmentation, l’accord convient en effet de prochains rendez-vous pour :

  • réexaminer le projet d’accord relatif à l’intéressement aux résultats et performances des entreprises dans le secteur de la presse magazine déjà proposé par le SEPM ;
  • discuter d’autres sujets d’actualité tel que l’égalité femmes / hommes et le forfait jour ;
  • débuter la prochaine NAO au plus tard en mars 2022 ;
  • inviter les organisations syndicales au moins une fois l’an pour échanger sur les initiatives de la branche en matière de transition écologique ;
  • examiner l’opportunité d’une réorganisation des classifications.

En signant ce protocole d’accord, les organisations syndicales actent donc la reprise du dialogue et font un pari sur l’avenir

+1,6 en PHR, mais en deux temps

En ce qui concerne la FPPR (hebdomadaires régionaux), l’accord signé par l’ensemble des organisations syndicales porte sur des augmentations de +1,3% au 1er novembre 2021 et +0,3% au 1er février 2022, avec une clause de revoyure en avril 2022.

Ces augmentations portent sur les salaires réels des journalistes, cadres et employés, base plus complément personnel. Il est aussi demandé l’extension de l’accord à l’ensemble des hebdomadaires régionaux, qu’ils soient ou non adhérents au SPHR.

Pour rattraper la perte de pouvoir d’achat des salariés de cette branche, où les salaires restent modestes, les organisations syndicales demandaient une revalorisation de 3,5 à 4 %. Côté CFDT, la demande portait aussi sur la révision des classifications, alors que les métiers ont évolué et que les grilles sont très vite rattrapées (et dépassées) par le SMPG (salaire minimum professionnel garanti, de SMIC + 5%). Cette demande, une nouvelle fois, n’a pas été entendue…

Les actualités

  • Coronavirus – Télétravail, précaires : les journalistes doivent être protégés

    La CFDT Journalistes et la F3C CFDT demandent à toutes les entreprises de presse d’édicter des consignes claires et équitables sur les conditions de reportage, en accord avec les autorités de santé de généraliser le télétravail en fournissant si besoin des ordinateurs portables de déclarer en arrêt maladie exceptionnel (décret du 31 janvier) et pour toute la durée de fermeture…

  • Coronavirus : le défi de la continuité de l’information

    Alors que la France se met à l’arrêt en raison de l’épidémie de Coronavirus, le travail des journalistes demeure indispensable pour traverser cette crise. La majeure partie de la population est désormais confinée sans les contacts habituels de sa vie sociale. Dans ce contexte extraordinaire et difficile pour la population, la F3C CFDT (Fédération communication…

  • Avec CFDT-Journalistes, pigistes, faire appliquer nos droits !

    Beaucoup de journaux et d’agences de presse n’appliquent pas pour leurs pigistes la loi, la convention collective, les barèmes. Et pas seulement des petites entreprises. Isolé, le pigiste ne peut pas grand chose – sauf dans de très rares cas. Mais pour l’immense majorité des pigistes, la solution du problème passe par l’action collective et…

  • Analyse. La précarisation du métier de journaliste a des conséquences sociales

    La précarisation du métier de journaliste que les organisations syndicales constatent depuis quelques années n’est pas sans avoir des conséquences sociales. Des chiffres pour commencer. Statut précaire rime avec jeune, femme, et (beaucoup) plus petit salaire. Chez les journalistes de moins de 26 ans, plus de 2 sur 3 (67,9%) sont pigistes ou en CDD en…

Enable Notifications OK No thanks