Presse magazine : pas d’accord sur les salaires

La F3C CFDT et CFDT-Journalistes ne seront pas signataires de l’accord relatif aux barèmes de salaires minima garantis applicables aux journalistes, ouvriers, employés et cadre proposé par les éditeurs de la presse magazine le 22 novembre dernier, à l’issue de la NAO.

En ce qui concerne la catégorie des employés et ouvriers, il était prévu que les salaires mensuels bruts minima des groupes 1 à 3 devaient être augmentés de 2% au 1er décembre 2022. Rien n’était en revanche prévu pour les salariés des groupes 4 et 5, ou pour les cadres des groupes 6 à 9.

Concernant les journalistes, il était prévu que les salaires mensuels bruts minima pour les coefficients 97 à 138 de la presse hebdomadaire devaient également être augmentés de 2%, de même que le barème des piges.

S’agissant des salaires qui se situent en-dessous du SMIC, ils devaient être actualisés au niveau du SMIC et augmentés de 2%.

Pour la F3C CFDT et CFDT-Journalistes, ces revalorisations sont insuffisantes au regard de l’inflation, qui est établie à 6%, avec un smic au 1er novembre 2022, à 1678,95 €.

Un tassement des grille et une « smicardisation » des métiers

Concernant les journalistes, côté presse périodique, on constate un important tassement de la grille pour les catégories B et C, pour lesquelles cette proposition de grille établissait un salaire brut unique  à 1732,53 € de l’indice 97 (stagiaire du 1er au 24e mois) jusqu’à l’indice 112 (secrétaire de rédaction), incluant les niveaux rédacteur, rédacteur spécialisé, reporter ou encore rédacteur graphiste.

C’était à peine mieux concernant les journalistes de la presse hebdomadaire dans la catégorie 2, avec un salaire brut unique de à 1732,53 € pour les indices de 97 à 110, c’est-à-dire de stagiaire à secrétaire de rédaction adjoint, englobant les rédacteurs et les rédacteurs traducteurs.

Concernant les pigistes, on ne peut que déplorer que les éditeurs refusent de mettre en place un barème unique, que la pige soit « numérique » ou « papier », le travail du journaliste étant pourtant le même.

Tout au long de cette négociation, la CFDT n’a cessé de réclamer un salaire minimum de branche de 2 000 € pour les emplois qualifiés, qu’il s’agisse des journalistes ou des ouvriers et employés, dénonçant au passage une « smicardisation » des minima de branche que l’on espère déconnectés de la réalité des salaires versés dans les entreprises.

Un accord formation signé

Le dialogue social n’est cependant pas fermé en presse magazine, où à l’unanimité, les organisations syndicales ont décidé de reconduire l’accord formation de branche.

Les discussions restent aussi ouverte concernant la mise en place d’un accord de branche sur le droit voisin, même si cette négociation s’annonce très délicate. Ce mercredi 30 novembre, les éditeurs ont ainsi fait parvenir une proposition d’accord aux syndicats en vue d’une réunion devant se dérouler le lundi 5 décembre prochain…

 

Les actualités

  • Valeurs Actuelles perd son procès bâillon contre le CDJM

    Communiqué du Conseil de déontologie journalistique et de médiation, dont est membre fondateur la CFDT-Journalistes   Le Tribunal judiciaire a débouté Valeurs actuelles et a donné raison au Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM). C’est un succès majeur pour la liberté d’expression et le droit de chaque citoyen à une information de qualité.…

  • Le PDG au tribunal : « Christophe Tostain ne peut plus représenter le Dauphiné libéré » estiment les syndicats

    Les sections syndicales CFDT, CGT, FO et SNJ du Dauphiné Libéré ont fait parvenir au président du groupe Ebra, M. Carli, une lettre ouverte pour lui demander le limogeage de Christophe Tostain, PDG du journal, poursuivi pour la seconde fois pour des violences conjugales… M. Carli, Vous êtes, depuis ce mardi 9 mars au soir,…

  • L’agression de Christian Lantenois ne doit pas être récupérée !

    Le 27 février le photojournaliste du quotidien régional L’Union l’Ardennais était violemment frappé dans un quartier où il effectuait un reportage. Un « fait divers » qui a soulevé une immense vague d’indignation, et c’est à saluer. Mais alors que pointe le risque de la récupération, rappelons qu’il s’agit avant tout d’un drame humain. Et que la…

  • 8 mars : Journalistes, débusquons les stéréotypes de genre

      Pour la journée internationale des droits des femmes, le lundi 8 mars 2021, la CFDT-Journalistes a choisi d’inviter ses adhérents et tous les journalistes à questionner leurs pratiques, à travers l’opération « l’heure du tamis ». Pour briser la chaîne des stéréotypes et ne plus être les relais d’un sexisme insidieux, passons au crible nos écrits,…

  • 8 mars : Toutes et Tous pour l’égalité et la parité dans nos rédactions

    Communiqué SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – Prenons la Une ! 8 mars : Toutes et Tous pour l’égalité et la parité dans nos rédactions   Le 8 mars, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Partout, à travers le monde, des rassemblements, des grèves et des manifestations auront lieu pour…

Enable Notifications OK No thanks