Les nombreuses et récentes acquisitions de Vivendi dans les médias, la production audiovisuelle et l’édition constituent pour la F3C CFDT un facteur de déséquilibre de l’offre et une atteinte à la diversité culturelle et à la liberté d’être informé. La F3C CFDT regrette à nouveau que ni le gouvernement ni le législateur n’ait agi concrètement contre les concentrations voraces pour préserver le pluralisme des industries culturelles, des médias et de l’information en France.
La F3C CFDT appelle à nouveau les pouvoirs publics à prendre conscience que les puissances économiques, aussi privées soient-elles, ne doivent ni fragiliser notre démocratie ni aller à l’encontre de l’intérêt général.
Aujourd’hui, c’est le Journal du Dimanche qu’on assassine. L’ensemble des structures CFDT concernées par la volonté affichée par le groupe Vivendi de modifier en profondeur la ligne éditoriale du JDD pour l’orienter clairement vers une presse d’opinion d’extrême droite y sont opposées. C’est une attaque protéiforme contre l’histoire même du journal, la relation qu’il entretient avec ses lecteurs, sa pérennité et évidemment celle des emplois de ses journalistes et de l’ensemble des salariés qui ont œuvré pour en faire ce qu’il est aujourd’hui.
La F3C CFDT soutient la grève en cours au JDD et appelle Vivendi et Vincent Bolloré à considérer la situation de manière adaptée et avec raison.
Si Vivendi a un projet idéologique et veut créer un journal d’opinion, il peut le faire sans aucune difficulté, il dispose de tous les moyens financiers pour cela sans détruire tout ce qu’a été et tout ce qu’est le JDD.
La F3C CFDT est fermement déterminée et mobilisée pour stopper la transformation du Journal du Dimanche en Journal d’extrême droite.