Face aux menaces, injures et agressions, les journalistes ne doivent pas rester seuls

Dans cette période troublée, alors que la campagne électorale anticipée des législatives est aussi courte que rude, les journalistes sont trop souvent pris à partie par des militants de presque tous les bords.

Du côté du Rassemblement National, on leur promet de « s’occuper de leur cas » lorsque le parti d’extrême droite sera au pouvoir. La France Insoumise a stigmatisé certains d’entre eux par une campagne d’affichage lors de la campagne électorale pour l’élection européenne. Quant à la majorité, par la voix de la ministre de la Culture, Rachida Dati, elle remet en cause le travail des journalistes, les accusant d’avoir « favorisés la montée du RN » en mettant trop en avant les « contestataires »… ce qui revient à les désigner à la vindicte publique.

Cette situation est intenable pour les journalistes de terrain, trop souvent confondus avec quelques éditorialistes des chaînes d’information continue ou de media penchant à l’extrême droite. Nous le répétons haut et clair, les journalistes n’ont pas à pâtir de la violence qu’engendre la situation politique du pays.

La CFDT-Journalistes réaffirme qu’il ne serait se concevoir de démocratie sans une presse libre et indépendante, ainsi que par le travail des journalistes qui, en toute rigueur, effectuent leur travail de collecte de l’information dans le strict respect des règles déontologiques. Et demande que les journalistes intègrent la liste des métiers ou fonctions amenant des circonstances aggravantes quand ils sont victimes de violences physiques ou psychiques. Comme les élus, les enseignants, les gardiens d’immeuble…

La CFDT-Journalistes a déjà accompagné devant la justice, en se portant partie civile, des journalistes ayant été agressés lors de reportages.

Elle invite ceux de ses confrères qui seraient pris à partie à ne rien laisser passer et à déposer systématiquement plainte face à toute agression physique ou verbale, d’où qu’elle vienne, et à nous faire remonter les informations par mail à : journalistes@f3c.cfdt.fr

Membres de l’Observatoire français des atteintes à la liberté de la presse et du groupe de contact entre les représentants des journalistes et le Ministère de l’Intérieur, nous relaierons ces situations.

Vous trouverez ici en PDF l’affichette à accrocher dans vos rédactions.

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