Edito de Ouest-France. Il n’y a qu’un danger : l’extrême droite !

Communiqué des sections SNJ et CFDT d’Ouest France du 26 juin 2024.

Pour nombre de collègues, le réveil a été difficile, ce dimanche 23 juin. Un nouvel édito a encore manié amalgames réducteurs et considérations choquantes. A l’heure où noustraversons la plus grande crise politique de la Ve République, nous, journalistes d’Ouest-France, considérons que ce texte ne nous représente pas. Il n’est pas à la hauteur desenjeux. Pire, il crée de la confusion.
Le lecteur comprendra que ce texte appelle à voter pour la majorité présidentielle. Afficher ainsi sa préférence, à la veille d’un premier tour d’une élection aussi cruciale, ne correspond pas à la tradition d’Ouest-France.
Cet éditorial survient après d’autres et tous minimisent la menace du Rassemblement national, en la comparant à celle que pourrait constituer le Nouveau Front populaire.
Nous rappelons qu’il est dangereux de placer sur le même plan le NFP et le RN. Ce dernier parti cité fait des propositions qui ne respectent ni les droits de l’homme (et encore moins celui des femmes) ni les institutions de la République.
Nous rappelons que le seul vrai danger qui menace la France, c’est celui de l’extrême droite et du fascisme, le camp de la haine et de l’exclusion de l’autre. Il est des chemins dont les démocraties ne reviennent jamais.
Ouest-France est un journal humaniste, issu de la Résistance, des valeurs réaffirmées par l’Association pour la défense des principes humanistes qui le détient. La rédaction en chef ne peut pas les brandir uniquement pour communiquer. Elle doit les défendre quand elles sont menacées.
S’il ne clarifiait pas sa position aujourd’hui sur cette question, notre journal aurait une responsabilité dans la potentielle accession du RN au pouvoir. Et ça nous ne pouvons pas l’accepter sans rien dire.

L’intersyndicale journalistes SNJ-CFDT

Les actualités

  • Censure: la CFDT-journalistes solidaire de Médiapart, victime d’une procédure-bâillon

    Le tribunal judiciaire de Paris interdit à Médiapart, « sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié », de publier la suite de son enquête sur le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau.Fin août 2022, le site d’information et d’investigation en ligne avait révélé un chantage à la sextape contre le premier adjoint au maire.  Ce dernier, le centriste Gilles Artigues, ancien député, avait été filmé à son…

  • Inadmissible : un journaliste de La Montagne essuie des propos racistes de la part d’un élu

    Alors qu’il était en reportage, Malik Kebour, journaliste à La Montagne, a fait l’objet de réflexions racistes de la part d’un élu local, mercredi 16 novembre 2022, rapporte son journal. Sur le ton de ce qu’il estime être « une plaisanterie », le maire d’une commune lui a en effet demandé s’il avait bien ses…

  • Producteurs, journalistes : c’est une précarité structurelle que nous combattons à Radio France

    Le 8 novembre, Noëlle Bréham, productrice de l’émission Les P’tits bateaux sur France Inter, révélait dans Télérama qu’elle était en CDD d’Usage (CDDU), avec donc un statut d’intermittente du spectacle, depuis 40 ans. Refusant d’en signer un énième, car elle demandait un CDI, la collaboration s’arrêtait donc là. Jetant une lumière assez crue sur l’arrière-cuisine de…

  • Presse spécialisée : un accord trouvé pour une hausse des salaires

    « Face à la crise économique exceptionnelle que subissent tant les salariés (hausse du coût énergétique, carburants, denrées alimentaires…) que les entreprises du secteur (hausse du coût énergétique, d’approvisionnement, environnemental…) les partenaires sociaux du secteur de la presse d’information spécialisée ont estimé essentiel de maintenir le dialogue social. » C’est ainsi qu’est rédigée l’introduction de l’accord…

  • Plurimédia : constat de désaccord autour des NAO, mais une prime de partage de la valeur

    Les NAO 2022 se concluent ce 10 novembre, sans trop de surprise à Plurimedia sur un constat de désaccord : aucune augmentation accordée et ce, pour la 4e année consécutive. Seule l’indemnité de télétravail est validée (par mois, 10€ pour 1 journée télétravaillée par semaine, 20€ pour 2, 30€ pour 3). Elle sera versée à…

Enable Notifications OK No thanks