International

  • Qu’elles couvrent des guerres ou des mouvements de protestation, les femmes journalistes travaillant dans les zones de conflit prennent des risques immenses au nom de la liberté d’informer. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et son Conseil du genre les mettent en lumière cette année dans le cadre de leur campagne autour de la Journée Internationale des droits des femmes, le 8 mars.

    Dix femmes ont été tuées dans l’exercice de leurs fonctions en 2022, la plupart au cours de reportages effectués dans des zones de conflit.

    Les femmes journalistes sont confrontées à des défis extrêmes lorsqu’elles couvrent les conflits, qu’il s’agisse d’attaques et de menaces militaires, d’intimidations policières, de surveillance ou de violences sexistes ordinaires. Leur sécurité est régulièrement mise en danger, et beaucoup ont développé leur propre stratégie pour rester en sécurité.

    D’autres problèmes liés au travail se posent dans certaines régions du monde, comme l’absence de contrats de travail ou d’assurance, l’absence d’équipements de protection adaptés aux corps des femmes et le manque de formation à la sécurité, les lacunes en matière de sécurité numérique et les arriérés de salaire qui obligent de nombreuses journalistes à prendre des risques supplémentaires pour être payées.

    Mais le reportage dans les zones de conflit et les zones de tensions est aussi une opportunité pour les femmes journalistes de changer le récit d’un conflit, de défier les stéréotypes de genre et de couvrir l’actualité différemment. Les voix des femmes sont essentielles pour comprendre pleinement une histoire. Parfois, être une femme devient même un atout pour accéder à certains lieux et contacter des sources.

    PARTAGEZ LA CAMPAGNE

    Téléchargez et partagez le visuel de la campagne en anglaisfrançais et espagnol sur les réseaux sociaux. Partagez les témoignages de femmes journalistes couvrant les conflits dans le monde entier. Utilisez les hashtags #WomenReportingConflicts #IWD2023 et identifiez @IFJGlobal sur Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn.

    EXIGEZ LA RATIFICATION DE LA CONVENTION DE L’OIT C190

    Faites campagne pour la ratification de la convention n°190 de l’OIT contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. En savoir plus sur ce que les syndicats peuvent faire pour encourager les gouvernements à ratifier la convention et agir au niveau national. 

    Message clé pour les réseaux sociaux : La violence ne fait pas partie du travail. Les femmes journalistes méritent un environnement de travail sûr. Mettez fin à la violence au travail, ratifiez la convention C190 de l’OIT #RatifiezC190 #IWD2023

    SOUTENEZ LA CONVENTION SUR LA SECURITE DES JOURNALISTES

    Malgré de nombreux protocoles, directives et propositions, les journalistes sont toujours confronté.e.s à des menaces quotidiennes, et l’impunité continue d’aggraver la situation. Lisez la Convention internationale sur la sécurité et l’indépendance des journalistes dirigée par la FIJ et faites pression sur votre gouvernement et vos partis politiques pour qu’ils la soutiennent.

    Message clé pour les réseaux sociaux : Les femmes journalistes ont besoin d’une convention internationale pour protéger leur sécurité. Soutenez la Convention sur la sécurité et l’indépendance des journalistes lancée par la FIJ. #IWD2023

    LISEZ LES TEMOIGNAGES DE FEMMES JOURNALISTES (cliquez sur l’image)

  • Le 24 février 2023, cela fera un an que la Russie a envahi l’Ukraine. Les Fédérations internationale et européenne des journalistes (FIJ/FEJ) lancent une nouvelle campagne de collecte de fonds pour soutenir les journalistes ukrainiens sur le terrain.

    L’Ukraine est devenue le pays le plus meurtrier pour les journalistes en 2022 avec 12 collègues tués dans l’exercice de leur métier, selon la liste annuelle des journalistes et des personnels des médias tués publiée par la FIJ, beaucoup ont dû fuir leur logement et les besoins sur place sont immenses.

    La guerre fait toujours rage et affecte toutes les dimensions de la vie des journalistes, qu’il s’agisse de l’insécurité croissante, du besoin d’équipement de protection et de formation à la sécurité ou de l’aide humanitaire pour celles et ceux contraints de fuir.

    En réponse à cette situation d’urgence, la FIJ et la FEJ ont lancé un Fonds spécial de sécurité en mars 2022, afin d’apporter un soutien crucial à nos deux affiliés en Ukraine, le Syndicat National des Journalistes d’Ukraine (NUJU) et le Syndicat des médias indépendants d’Ukraine (IMTUU).

    Une guerre qui s’éternise

    La réponse à cet appel d’urgence fut une illustration claire de la solidarité internationale. Ce fonds a obtenu un soutien massif, non seulement en termes d’argent collecté – la somme la plus importante jamais collectée dans le cadre d’un appel aux dons – mais aussi en termes d’aide pratique apportée par nos affiliés et la communauté journalistique à travers le monde.

    Mais la guerre s’éternise et l’argent se fait rare. Les journalistes ukrainiens ont plus que jamais besoin de notre soutien, et cela n’est possible qu’avec votre appui et votre solidarité.

    Vous pouvez faire un don depuis le site de la FIJ à partir de 10 € en cliquant ici

  • Journaliste franco-afghan domicilié en France, Mortaza Behboudi a été arrêté le 7 janvier dernier à Kaboul, deux jours après son arrivée en Afghanistan pour un reportage, alors qu’il s’apprêtait à récupérer son accréditation presse. Il est à ce jour toujours détenu en Afghanistan.

    Photographe et reporter en Afghanistan dès l’âge de 16 ans, Mortaza Behboudi a dû fuir son pays et les menaces qui le visaient en 2015. Lorsqu’il est arrivé seul et sans rien à Paris, il a dormi dans la rue avant d’être hébergé par la Maison des journalistes. Réfugié et étudiant, il a continué à travailler comme journaliste en France, où il est devenu au fil des ans un collaborateur régulier et respecté de nombre de médias français, dont France Télévisions, TV5Monde, Arte, Radio France, Mediapart, Libération ou La Croix.

    Avec d’autres journalistes, notre confrère a réalisé de nombreux reportages publiés sur Mediapart et primés en 2022 par le prix Bayeux des correspondants de guerre et par le prix Varenne de la presse quotidienne nationale. Il a également collaboré au reportage Des petites filles afghanes vendues pour survivre, diffusé sur France 2, également récompensé en 2022 par le prix Bayeux.

    Les syndicats français de journalistes le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes, le SGJ-FO, la Fédération internationale des journalistes et la Fédération européenne des journalistes s’associent à l’appel lancé de 15 médias et sociétés de production français ainsi que par plusieurs associations et institutions françaises exigeant la libération de Mortaza Behboudi, détenu arbitrairement par les autorités afghanes.

    Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et le SGJ-FO – membres de la Fédération internationale des journalistes et de la Fédération européenne des journalistes – attendent des autorités françaises qu’elles mettent tout en œuvre pour obtenir la libération immédiate de notre confrère. Emprisonner un journaliste, c’est s’en prendre à la liberté d’informer et d’être informé.

    Parisle 08 Février 2023

  • Communiqué FEJ, SNJ-CGT, SNJ, CFDT-Journalistes

     La journaliste biélorusse Larysa Shchyrakova a été placée en détention dans la ville de Gomel, a rapporté RFE/RL Belarus le 7 décembre 2022. Les syndicats français de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et la Fédération européenne des journalistes (FEJ) demandent sa libération immédiate.

    « Les raisons et les circonstances de sa détention sont encore inconnues. Elle est en détention provisoire et son fils Sviataslau est dans un foyer pour enfants. Larysa n’a participé à aucune activité publique ou journalistique ces dernières années« , a déclaré la source de RLE/RF Bélarus.

    Larysa Shchyrakova est une journaliste reconnue, qui a cessé ses activités journalistiques en 2021 en raison de menaces d’arrestation.

    En 2018, alors qu’elle travaillait principalement pour Belsat, chaîne d’opposition au régime basée en Pologne, elle avait été invitée à Paris et Bruxelles par les syndicats de journalistes français et l’association Profession : Pigiste. A cette occasion, elle avait été reçue par l’Assemblée nationale à Paris et par la Commission européenne à Bruxelles.

    L’institutrice devenue journaliste a travaillé pour un certain nombre de publications indépendantes couvrant la répression gouvernementale sous le président Alexandre Loukachenko. Elle a également réalisé des documentaires et mis en œuvre son propre projet visant à rendre hommage aux personnes réprimées en URSS, intitulé « Les assassinés et les oubliés ». Shchyrakova a enregistré les témoignages de proches des dissidents réprimés et a utilisé ces enregistrements pour produire des publications et des documentaires.

    Au cours des derniers mois, elle a participé à des séances de photos ethniques, prenant des clichés de personnes en costumes folkloriques de Biélorussie ou de lieux connexes. Malgré les menaces, Mme Shchyrakova a choisi de rester en Biélorussie.

    La présidente de la FEJ, Maja Sever, a déclaré : « Nous pensons au Belarus et à tous les journalistes ou anciens journalistes qui sont encore persécutés. La détention de Larysa, encore une fois, est totalement inacceptable. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la soutenir et demander sa libération. »

  •  

    La solidarité avec les travailleurs et les autres militants syndicaux de par le monde est dans l’ADN de la CFDT. La CFDT-Journalistes aussi est impliquée, comme le montrent nos engagements tout au long de l’année année 2022.

    Une guerre à couvrir

    Une année marquée par le début de la guerre en Ukraine et le départ massif de journalistes de nos rédactions vers le front. Nous avons condamné ce conflit, avons apporté à nos collègues des informations avant leur départ, mis en garde sur la sécurité des freelance, et relaté ce travail si particulier.

    Deux congrès avec des militants journalistes du monde entier

    Membres de la FIJ et de la FEJ, nous participons activement à ses travaux. En 2022 nous avons ainsi été présents à ces deux temps forts :

      • Congrès mondial de la Fédération internationale des journalistes du 31 mai au 3 juin, à Mascate (Oman). Plus de 250 représentants de syndicats et associations de journalistes originaires de 92 pays, pour débattre de l’espionnage des journalistes et de la lutte contre l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes et les travailleurs des médias.

    Lors de ce congrès notre militante Manuela Bermudez est aussi entrée au Conseil de genre de la FIJ (Gender Council)

    • Assemblée générale de la Fédération européenne des journalistes mi-juin à Izmir (Turquie). Un pays qui détient le triste record de 34 journalistes emprisonnés. Y aller, c’est aussi soutenir les consœurs et confrères. Et pour la 1ere fois de son histoire, une femme préside la FEJ !

     

    Une campagne pour une Convention des Nations Unies pour la sécurité des journalistes

    Nous avons activement contribué à la campagne menée fin septembre par  la FIJ et plus de 60 syndicats de journalistes et de médias, associations, médias et ONG du monde entier, pour l’adoption d’une Convention internationale des Nations Unies sur la sécurité et l’indépendance des journalistes et autres professionnel.le.s des médias

    Vous voulez en savoir plus sur la FIJ en 60 secondes ? Ici un récap de son activité en 2022 :

     

    De terribles décomptes : les journalistes tués dans l’exercice de leur métier

    • Le 2 novembre, journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes nous avons listé tous les journalistes français tués depuis 1989, et leur décès est toujours à l’étranger, été présents lors de l’hommage annuel à Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage. En 2022, la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff notre confrère journaliste à BFM-TV, tué en Ukraine le 30 mai, a encore alourdi cette liste. Nous avons été présents son hommage et mis nos réseaux sociaux en berne.
    • RSF, association à laquelle nous adhérons, dénombre 1668 journalistes tués en 20 ans dans le monde soit 80 par an en moyenne, et la FIJ en dénombre 68 en 2022.
    • Cette année, nos pensées vont aussi particulièrement vers Shireen Abu Akleh, journaliste américano-palestinienne de la chaîne de télévision panarabe Al-Jazira tuée le 11 mai alors qu’elle couvrait une opération de l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.

    Aider à obtenir la carte de presse internationale

    Enfin, cette année encore, nous avons aidé des journalistes en France à faire leur métier : des journalistes réfugiés, ayant besoin d’informations sur leurs droits, d’un soutien à l’obtention du droit d’asile, d’une relecture de CV pour  les aider à s’insérer professionnellement. Ou encore à obtenir une carte de presse internationale : car ils sont journalistes mais n’ont pas la carte de presse française, ou car ils en avaient besoin pour partir en reportage à l’étranger.

    Lire aussi Demandez votre carte de presse internationale

    Défendre les correspondants à l’étranger

    Ceux qui couvrent l’actualité internationale des médias français sont en très grande majorité des pigistes, vivant à l’année dans ces médias. Nous les conseillons toute l’année et les défendons en entreprise (comme à Bayard où nous avons créé un annuaire des correspondants de La Croix touchés par des baisses de revenus, en vue de les aider à trouver des piges dans les autres titres du groupe), ainsi qu’à la Commission de la carte. Leur prise en compte par les rédactions est très défaillante et leur protection sociale subit les conflits de normes à l’international : ils ne sont en rien sécurisés.

    Lors de  la campagne pour les présidentielles et législatives nous avons fait une de nos priorités une demande de modification du Code de la Sécurité sociale afin qu’ils soient mieux protégés. Nous poursuivons ce combat. Dans l’immédiat, nous cherchons à faire mieux connaitre certains soutiens possibles comme l’aide psychologique gratuite via Audiens.

    20 mois de captivité pour Olivier Dubois

    Nous n’avons pas cessé notre lobbying pour la libération de notre confrère otage au Mali, par des rassemblements physiques, communiqués, courriers, une vidéo, une opération bracelets en partenariat avec son comité de soutien. Nous n’avons pas oublié les deux journalistes maliens également otages actuellement et avons dénoncé la coupure de RFI et France 24 au Mali.

    Lire toutes nos actions pour le soutien à Olivier Dubois ici et demandez votre bracelet en nous écrivant un mail à journalistes@f3c.cfdt.fr.

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  • La CFDT-journalistes s’associe à la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, ce 2 novembre 2022, à l’initiative de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dont notre syndicat est membre en demandant l’adoption d’une Convention internationale. Nous rappelons également la trop longue liste des victimes françaises depuis plus de 30 ans.

    En 20 ans, le nombre de journalistes tués dans le monde est supérieur à 1600, selon l’ONG Reporters sans frontières. En 2021, 48 journalistes et collaborateurs des médias ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier. En cette fin d’année 2022, La FIJ a déjà recensé 59 meurtres de professionnels des médias en 2022, soit 12 de plus qu’en 2021.

    Neuf meurtres sur dix sans justice

    La Fédération internationale pointe notamment des pays tels que l’Afghanistan, la RDC, Haïti, l’Inde, le Mexique, le Kosovo, le Pakistan, la Palestine, les Philippines, la Russie, la Turquie, l’Ukraine et le Yémen, où les niveaux de violence contre les journalistes restent les plus élevés.

    Malgré les nombreux protocoles, directives et propositions pour enrayer l’impunité, neuf meurtres de journalistes sur dix restent impunis.

    Une convention pour renforcer la protection des journalistes

    La FIJ et plus de 60 syndicats de journalistes et de médias, associations, médias et ONG du monde entier, dont la CFDT-Journalistes, appellent les gouvernements à soutenir l’adoption d’une Convention internationale des Nations Unies sur la sécurité et l’indépendance des journalistes et autres professionnel.le.s des médias pour répondre aux faiblesses et les lacunes du droit international humanitaire et des droits humains, ainsi que l’absence de mécanismes d’application efficaces.

    La campagne a été officiellement lancée lors de la 51ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève le 30 Septembre.

    [uix_button icon= » fontsize=’12px’ letterspacing=’0px’ fillet=’50px’ paddingspacing=’1′ target=’1′ bgcolor=’green’ txtcolor=’#ffffff’ url=’https://www.ifj.org/fileadmin/user_upload/Draft_Convention_Journalists_12017_-_F.pdf’]Lire le projet de Convention internationale  [/uix_button]

    Nous prenons part à la campagne vidéo de la FIJ (notre intervention à 2mn55) :

    Frédéric Leclerc-Imhoff tué en Ukraine

    En France, ce 2 novembre 2022 est immanquablement marqué la guerre en Ukraine  et le décès de Frédéric Leclerc-Imhoff,mortellement touché au cou par un éclat d’obus. Après l’annonce de sa mort, le parquet national antiterroriste (Pnat) français avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre. Pierre Zakrzewski, qui travaillait pour Fox News, a aussi payé de sa vie le fait de couvrir l’invasion russe de l’Ukraine.

    Nous avons choisi de dresser la liste des journalistes français tués (ci-après) depuis trente ans, comme la photographe Camille Lepage, Ghislaine Dupont et Claude Verlon de RFI ou encore le photoreporter Rémi Ochlik.

    Les journalistes CFDT-Journalistes dirigent leurs pensées vers ces collègues, dont beaucoup étaient pigistes et précaires. Ils ne doivent pas être oubliés.

    Changer la loi en France

    Toujours en France, depuis la loi travail de 2016, lors de la révolte des Gilets jaunes en 2018 – 2019 ainsi qu’au quotidien ou lors d’enquêtes de fond, tout récemment, de nombreux journalistes ont été blessés. La CFDT-Journalistes demande un durcissement de la loi pour mieux protéger les confrères et travaille sur une proposition de loi depuis le printemps 2021, qui sera redéposée lors des Etats généraux du droit à l’information en décembre.

    Les journalistes français tués depuis 1989 :

    – 14 mars 2022 – UKRAINE – Pierre Zakrzewski, 55 ans, journaliste reporter d’images franco-irlandais spécialiste des théâtres de guerre et qui travaillait pour Fox News, est mort le 14 mars 2022 à Horenka, dans l’oblast de Kiev pendant l’invasion russe de l’Ukraine.

    30 mai 2022 – UKRAINE –  Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaille pour BFMTV, se trouve dans un camion humanitaire près de Lyssytchansk dans l’est de l’Ukraine lorsqu’il est mortellement touché au cou par un éclat d’obus ayant transpercé le blindage du véhicule.

    – 12 mai 2014 – CENTRAFRIQUE – La photographe Camille Lepage, 26 ans, est tuée dans une embuscade dans l’ouest du pays.

    – 2 nov 2013 – MALI – Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes français de RFI âgés de 57 et 55 ans, sont tués à Kidal (nord) après avoir été enlevés alors qu’ils effectuaient un reportage.

    – 24 fév 2013 – SYRIE – Olivier Voisin, reporter indépendant de 38 ans, meurt des suites de blessures, alors qu’il couvrait les opérations d’une katiba (groupe armé d’opposition) dans la région d’Idlib (nord).

    – 17 janv 2013 – SYRIE – Yves Debay, 59 ans, journaliste français d’origine belge fondateur de la revue spécialisée Assaut, est tué par un tireur embusqué à Alep, dans le nord de la Syrie, où il était en reportage.

    – 26 mars 2012 – SYRIE – Un journaliste indépendant franco-algérien Nassim Terreri, 32 ans, est tué au cours d’une attaque des forces syriennes à Darkush, à la frontière syro-turque.

    – 22 fév 2012 – SYRIE – Le reporter photographe indépendant Rémi Ochlik 29 ans, est tué lors du bombardement d’une maison servant de centre de presse à Homs en même temps que la journaliste américaine Marie Colvin.

    – 11 jan 2012 – SYRIE – Gilles Jacquier, 43 ans, grand reporter à France 2, est tué par un obus de mortier, à Homs, dans le centre du pays, lors d’un voyage encadré par les autorités syriennes.

    – 17 jan 2011 – TUNISIE – Le photographe franco-allemand, Lucas Dolega, 22 ans, blessé le 14 janvier à Tunis par un tir de grenade lacrymogène par un policier tunisien alors qu’il couvrait les émeutes pour l’agence EPA, décède de ses blessures.

    – 21 oct 2003 – COTE D’IVOIRE – Le correspondant de RFI, Jean Hélène, 50 ans, est abattu d’une balle dans la tête par un policier à Abidjan, alors qu’il attendait à proximité du siège de la police nationale la libération de onze opposants.

    – 22 déc 2002 – KOWEIT – Patrick Bourrat, 50 ans, envoyé spécial de TF1, meurt au Koweit après avoir été blessé la veille lors de manoeuvres américaines, dans le cadre des préparatifs de guerre contre l’Irak.

    – 11 nov 2001 – AFGHANISTAN – Johanne Sutton, 34 ans, de RFI et Pierre Billaud, 31 ans, de RTL, sont tués dans une embuscade des talibans, au nord-est de l’Afghanistan.

    – 1er fév 1994 – ALGERIE – Olivier Quémeneur, 33 ans, travaillant pour la chaîne de télévision américaine ABC News, est tué dans un attentat perpétré dans la Casbah d’Alger, considérée comme un fief du Groupe islamique armé (GIA).

    – 18 juin 1993 – SOMALIE – Un ingénieur du son de TF1, Jean-Claude Jumel, est tué par balle à Mogadiscio par des francs-tireurs.

    – 5 oct 1993 – RUSSIE – Un caméraman de TF1, Yvan Skopan, 34 ans, blessé de plusieurs balles dans des affrontements deux jours plus tôt devant l’immeuble de la télévision russe, meurt à Paris, où il avait été rapatrié.

    – 20 sept 1991 – CROATIE – Pierre Blanchet, 46 ans, du Nouvel Observateur, est tué par une mine qui explose sous sa voiture à Petrinja, près de Zagreb. Damien Ruedin, journaliste pour une radio suisse, trouve également la mort dans l’accident.

    – 22 déc 1989 – ROUMANIE – Jean-Louis Calderon, 31 ans, grand reporter à Europe 1 puis à La Cinq, est écrasé par un char à Bucarest alors qu’il couvre le soulèvement en Roumanie.

    Deux Français toujours disparus

    On reste enfin sans nouvelles du caméraman Fred Nérac, 62 ans, et du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, 73 ans, portés disparus depuis 2003 en Irak pour le premier, 2004 en Côte d’Ivoire pour le second.

    Un Français toujours otage

    Olivier Dubois, 48 ans, était correspondant au Mali pour Le Point et Libération quand il a été enlevé le 8 avril 2021par le groupe djihadiste Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin.

     

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    Crédit photo : Famille Leclerc-Imhoff

  • Le journaliste syrien Hussam Hammoud a appris lundi que sa demande de visa humanitaire avait été refusée par la France. Il travaille sur des sujets cruciaux, comme le terrorisme pour plusieurs médias français. Sa vie est aujourd’hui menacée en Turquie et en Syrie. Syndicats et sociétés de journalistes attendent que les autorités reviennent sur leur décision.

    Depuis des années, le journaliste syrien Hussam Hammoud collabore avec des médias français et étrangers, dont Radio France, Mediapart, Le Monde, France 24, The Guardian ou la BBC. Il a signé des enquêtes remarquées sur le terrorisme et les crimes de Daech, organisation contre laquelle il a toujours lutté, et a dû fuir Raqqa en urgence, en octobre 2019, après le retrait de la coalition internationale de cette zone. Il est depuis réfugié en Turquie, où il a poursuivi son travail de journaliste, notamment sur les financements de l’Etat Islamique. Et où il est à nouveau menacé par des groupes terroristes.

    Lundi 5 septembre, Hussam Hammoud s’est vu refuser sa demande de visa humanitaire par la France dans un mail type lapidaire. Il espérait, si celle-ci avait été acceptée comme ce fut le cas pour d’autres journalistes syriens, pouvoir demander l’asile et mettre à l’abri sa famille. A 30 ans, il estime que sa vie et ses rêves sont « détruits ». Lui refuser ce visa, c’est le maintenir sous la menace des groupes armés et mettre sa vie en péril.

    Au printemps 2019, il a fourni, avec l’aide de la journaliste française Céline Martelet, des documents inédits sur Daech au Parquet national antiterroriste français, qui a alors reconnu « un travail très important ». Comme des milliers de réfugiés syriens en Turquie, Hussam Hammoud risque l’expulsion vers la Syrie, où la mort l’attend – il a d’ailleurs déjà été torturé par des djihadistes étrangers.

    La France ne peut rester silencieuse et indifférente à son sort, alors qu’elle a le pouvoir d’agir et de protéger un journaliste qui a risqué sa vie pour informer nos concitoyens, et qui est aujourd’hui plus que jamais menacé en raison du métier qu’il exerce. En 2021, déjà, le journaliste afghan Elyaas Ehsas avait frôlé l’expulsion (vers la Suède) car la France refusait d’étudier sa demande de protection, alors que ses proches avaient été évacués par les autorités françaises après la chute de Kaboul. Après des mois de clandestinité et de mobilisation, il avait finalement été autorisé à déposer sa demande d’asile en France.

    Nous, syndicats et sociétés de journalistes signataires de cet appel,demandons instamment augouvernement, et en particulier aux ministères de l’Intérieur et de la Culture, d’accorder un visa humanitaire à Hussam Hammoud, au nom de la liberté d’informer et d’être informé, piliers de notre démocratie, et d’accorder à Hussam Hammoud la reconnaissance élémentaire pour son concours à la défense de nos valeurs et de notre sécurité.

    N’abandonnons pas un journaliste ainsi exposé en Turquie, qui peut à tout moment le remettre aux autorités d’un pays qu’il a quitté parce qu’il y était menacé de mort. Notre État de droit ne peut se permettre une telle indignité.

  • Une délégation de la CFDT-Journalistes est présente à Oman, au congrès de la Fédération internationale des journalistes où les rencontres sont fructueuses. Petit résumé de ce congrès en quelques tweets :

     

  • Les organisations syndicales de journalistes SNJ – SNJ-CGT – CFDT-journalistes – SGJ-FO ont appris avec douleur la mort de leur confrère Frédéric Leclerc-Imhoff, tué ce lundi 30 mai en Ukraine.

    Ils présentent leurs plus sincères condoléances à sa famille et ses amis, et partagent l’immense peine des collègues de Frédéric.

    Journaliste reporter d’images, Frédéric Leclerc-Imhoff, âgé de 32 ans, travaillait pour la rédaction de BFMTV en tant que pigiste. Envoyé spécial en Ukraine sous contrat CDD, il effectuait un reportage dans la région de Severodonetsk quand il a été mortellement touché par un éclat d’obus. Il était accompagné par notre confrère Maxime Brandstaetter, qui travaille pour la même rédaction, et par Oksana Leuta, leur fixeuse. Maxime Brandstaetter a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger.

    Les syndicats SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – SGJ-FO exigent que les autorités mettent tout en oeuvre pour éclaircir au plus vite les circonstances précises de ce drame.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en février, au moins 8 journalistes ont été tués en reportage. Cette spirale meurtrière contre les professionnels de l’information est insoutenable.

    Réunis au 31e congrès mondial de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à Mascate (Oman) du 31 mai au 3 juin, le SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes et SGJ-FO demandent donc de soutenir le projet de convention internationale des Nations Unies pour la protection des journalistes et des professionnels des médias, présenté par la FIJ, forte de ses 600 000 adhérents dans 150 pays.

    Les auteurs des crimes qui visent des reporters de guerre ne peuvent rester
    impunis.

    Paris, le 30 mai 2022.

  • Le 8 mars, cela fera 11 mois que le journaliste Olivier Dubois est otage au Mali, enlevé alors qu’il était en reportage à Gao. Vous vous sentez impuissant ?  

    Voici 6 idées simples et faisables, pour contribuer à sa libération, à le faire connaitre, à soutenir ses proches, à faire monter vers lui l’espoir de le revoir, en espérant que cette rumeur lui parvienne. Chacun peut faire quelque chose, journaliste ou citoyen… ou les deux !

    1. Aller devant le Panthéon le lundi 07 mars de 20h à 22h

    Le portrait d’Olivier y sera projeté par Reporters sans frontières et un rassemblement organisé. Quiconque peut s’y rendre. Venez seul.e, avec vos proches, amis, collègues, contacts, faire masse ! Rendez-vous place du Panthéon, côté bibliothèque Sainte-Geneviève.

    2. Suivre et partager les publications de son comité de soutien

    Facebook : https://www.facebook.com/FreeOlivierDubois2021

    Twitter : https://twitter.com/FreeOlivierDub1

    Instagram : https://www.instagram.com/freeolivierdubois/?hl=fr

    et utiliser le #FreeOlivierDubois

    3. Diffuser cette vidéo

    Elle est parfaite pour sensibiliser ceux qui n’ont jamais entendu parler d’Olivier Dubois.

    3. Mieux le connaître pour mieux en parler

    De nombreux articles ont été écrits sur lui, mais une émission musicale passée sur RFI en janvier – Couleurs Tropicales – l’a vraiment décrit de manière très vivante, grâce à sa compagne Déborah, qui nous raconte son parcours, ses valeurs et ses goûts éclectiques, de IAM à Joe Dassin, de Terry Gilliam à Albert Londres, en passant par la marche, les voyages, la cuisine, la Martinique, et bien-sûr le Mali.

    4. Lui écrire un mail

    Il lui sera remis à sa libération, et pour le moment fera chaud au coeur à ses proches, et les aidera à tenir le coup.

    [uix_icons size=’40’ units=’px’ color=’#843179′ name=’envelope’]       freeolivierdubois@gmail.com

    4. Etre solidaire aussi des deux autres journalistes otages au Mali

    En lisant et diffusant ce communiqué commun d’organisations syndicales de journalistes malienne (Union nationale des journalistes du Mali – Unajom), françaises (SNJ, SNJ-CGT et CFDT-journalistes), et internationale (Fédération internationale des journalistes), ainsi que la Maison de la presse du Mali, au sujet d’Hamadoun Nialibouly et Moussa M’Bana Dicko, journalistes de radios locales également captifs actuellement.

    MERCI !

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