Vous gagnez moins de 2000€ net ? Vérifiez que vous bénéficiez bien de la prime inflation !

Cette fin d’année une « indemnité inflation » de 100€ doit être attribuée à toutes les personnes de plus de 16 ans ayant moins de 2000€ nets de ressources, dans le but de compenser en partie l’effet de la hausse d’inflation relevée au cours des derniers mois de l’année 2021.

Lire tous les détails de cette mesure dans le bulletin de la Sécurité sociale

Lire notre article dédié aux pigistes (règles légèrement différentes)

 

Combien ?

Le montant d’indemnité est le même pour tous les bénéficiaires, quelle que soit leur situation. Il est de 100 euros.

Quand ?

Elle sera versée courant décembre 2021, sauf impossibilité pratique et au plus tard le 28 février 2022. Elle doit apparaitre sur ke bulletin de paie comme « Indemnité Inflation – Aide exceptionnelle de l’Etat ». Ce libellé peut être abrégé en « Indemnité inflation ».

Quels sont les critères d’éligibilité ?

  • Percevoir moins de 2000€ net/mois entre le 1er janvier et le 31 octobre 2021 : salaires, prestations sociales… C’est-à-dire, sur cette période, 26 000 euros bruts. Les heures supplémentaires sont prises en compte dans la rémunération. Les indemnités d’activité partielle et les revenus de remplacement, y compris les indemnités journalières d’assurance maladie versées par subrogation, sont exclus.
  • Résider en France
  • Etre en contrat de travail en octobre 2021, même si ce ne sont que quelques jours en octobre et même si le contrat est rompu depuis. Rappelons que la pige est un CDI et donc que même sans fiche de paie en octobre, un pigiste est en contrat si la collaboration n’a pas été rompue. Il n’est pas tenu compte de la présence ou de l’absence effective au cours de la période de référence pour calculer l’indemnité. Elle est versée même aux salaries absents pour congés (à l’exception des salariés en congés parental d’éducation à temps complet : dans ce cas, le versement de l’indemnité n’est pas réalisé par l’employeur), pour cause de maladie ou autres, qu’ils perçoivent ou non une rémunération en octobre
  • Y compris apprentis, autres alternants, et stagiaires percevant une rémunération supérieure à la gratification minimale
  • Y compris, côté non journalistes, les vendeurs colporteurs de presse titulaires d’un contrat de mandat et travailleurs à domicile (par exemple, ceux qui travaillent pour les médias dans la vente d’abonnements).

Qui paye ?

L’aide est versée par l’employeur (ou l’organisme de prestations sociales le cas échéant) mais fait ensuite l’objet d’un remboursement intégral par l’Etat dans les conditions fixées par décret. cela ne coute donc rien à l’employeur. L’indemnité inflation est exonérée d’impôts et de cotisations et contributions sociales. Les stagiaires de la formation professionnelle (non titulaires d’un contrat de travail) bénéficieront de l’indemnité par l’organisme en charge de leur rémunération.

Et en cas de multiemployeurs, comme les pigistes ?

La prime ne peut être versée qu’une seule fois. Pour en bénéficier, les pigistes DOIVENT la demander auprès de leur employeur principal s’ils gagnent auprès de lui moins de 2000€ net en moyenne par mois sur la période  1er janvier > 31 octobre 2021. Les éventuels versements de salaires postérieurs à la période d’emploi en cas de décalage de paie, ne sont pas pris en compte.

CA URGE ! NE TARDEZ PAS A VOUS FAIRE CONNAITRE !

Si votre employeur ne vient pas vers vous, envoyez à la DRH une attestation sur l’honneur signée disant que

  • l’entreprise en question est votre employeur principal
  • vous demandez l’indemnité inflation
  • vous avez bien compris que vous ne pouvez recevoir cette prise qu’une fois et donc ne faites pas cette démarche auprès d’un autre employeur

Attention, il est possible que les salariés qui ont également exercé une activité indépendante en octobre ne bénéficient pas de l’indemnité via leur employeur principal mais via leur organisme de recouvrement en tant qu’indépendant (URSSAF, caisse de MSA, CGSS).

Et si je n’ai pas travaillé toute l’année ou pas à temps complet ?

Le plafond de rémunération ne peut être réduit en fonction de la quotité de travail. Un salarié à mi temps aura quand-même 100€.

Le plafond de 26 000 euros brut est cependant ajusté au prorata de la durée de contrat pendant la période courant du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021, selon le rapport entre le nombre de jours de la relation de travail et le nombre de jours de cette période, sans toutefois que ce plafond puisse être inférieur à 2 600 euros.

Exemple : Un journaliste en CDD dans un média entre le 1er mai 2021 et le 31 octobre 2021 bénéficiera de l’indemnité si sa rémunération est inférieure à (184/304) * 26 000 euros.

L’employeur y est-il contraint ?

Oui l’employeur est tenu de verser l’indemnité à un salarié qui signalerait qu’elle ne lui a pas été versée. Le versement doit avoir lieu, après vérification de l’éligibilité du salarié, au cours du mois suivant la réception de la demande. Si un salarié la perçoit indument c’est à lui de rembourser l’Etat et pas à l’employeur de chercher à récupérer les sommes.

Les actualités

  • S’abonner à un titre de presse peut amener une réduction d’impôt

    Cette aide à la presse lancée au moment de la crise sanitaire en 2021 est passée assez inaperçue, et pourtant elle peut profiter à tous ceux ayant des revenus modestes : un crédit d’impôt de 30% pour un abonnement à la presse. Faites passer l’info, si cela peut lever certains freins à l’abonnement payant. Ce…

  • En forte progression chez Bayard Presse, la CFDT passe en tête chez les journalistes

    Aux élections au CSE de Bayard Presse, la CFDT en est forte progression dans l’ensemble des collèges et prend même la tête chez les journalistes, passant de 40 à 54 %. Chez les cadres, la CFDT est deuxième sur le papier, mais dans les faits se retrouve première avec trois élus titulaires et trois suppléants élus ;…

  • Droits voisins : pour les syndicats de journalistes, sans accord de branche pas de répartition équitable possible 

    C’est par l’envoi de trois courriers qui se ressemblent beaucoup que les éditeurs de l’Alliance de la presse d’information générale (APIG) ferment la porte aux négociations de branche pour ce qui concerne le droit voisin en presse quotidienne nationale, presse quotidienne régionale et presse quotidienne départementale. Contrairement à ce qu’ils affirment, la loi n’impose pas…

  • Revigorantes 48h de la pige : notre récit !

    Liberté. Légalité. Solidarité. La devise de la 11è édition des 48h de la pige, les 16 et 17 juin à Nantes, a donné le ton à cet événement national, organisé par l’association Profession : Pigiste, et dont la CFDT-Journalistes était partenaire. 200 pigistes venus de toute la France s’informer sur leurs droits, se ressourcer au…

  • Faire de l’éducation aux médias et à l’information une grande cause nationale

    Face à la déferlante de fausses informations et dans une adresse au Président de la République, les acteurs de l’éducation aux médias et à l’information, dont CFDT-Journalistes, signataire de l’appel,  tirent la sonnette d’alarme : il est urgent de mettre en place une véritable politique publique dans ce domaine et de donner aux acteurs de…

Enable Notifications OK No thanks