CCIJP 2024 : le vote utile, c’est le vote CFDT !

Cet automne 2024 ont eu lieu les élections à la Commission de la carte de presse. CFDT-Journalistes a atteint son objectif : gagner 2 élus supplémentaires, pour atteindre 4 élus (2 titulaires te 2 suppléants) en Commission de 1ere instance. Le fruit de notre bilan, de nos propositions et d’une campagne active ! Vous retrouverez ici tout notre matériau de campagne.

Le prochain mandat court jusqu’en 2027. Trois années avant l’élection présidentielle : la qualité et la sincérité de l’information seront, plus que jamais, au centre des préoccupations. Un enjeu essentiel pour la CFDT qui compte bien faire entendre sa voix. Nos voix !

Au 1er tour, la CFDT a obtenu 20,48 % des suffrages exprimés. C’est 2,26 points de plus qu’en 2021. D’après ce score, s’il se confirme au second tour, nous sommes véritablement à quelques dizaines de voix de décrocher 2 sièges supplémentaires (un titulaire et un suppléant). Passer de deux à quatre élus, ça changerait beaucoup la donne !  Quand il faut débattre pour faire émerger une autre vision des dossiers, ou trancher sur des cas complexes, deux voix de + CFDT, ça compterait ! 

Ce n’est pas fait ! On peut gagner ou passer à côté de ces sièges à quelques voix près, donc la mobilisation est impérative.

Savez-vous qu’au 1er tour 25.694 journalistes titulaires de la carte de presse n’ont PAS voté.  25694 sur 40835 inscrits. C’est fou, non ?  

Une instance indépendante du pouvoir politique, paritaire (représentants des salariés et des employeurs côte à côte), mérite pourtant bien quelques minutes ! Certes, on peut la critiquer, et justement, on a les moyens de la transformer dans un cadre organisé, démocratique !

Pour cette transformation, la CFDT a des idées. Nous avons obtenu des avancées, pour les correspondants à l’étranger, les chômeurs, les pigistes payés en facture (l’envoi d’un courrier de rappel de la loi à leurs employeurs)…

Le vote CFDT, c’est LE VOTE UTILE !

Alors, ne reportez pas à demain, connectez-vous, et votez 😉

Affiche 2è tour couleurTélécharger

Du 2ème tour

Du 1er tour

La liste électorale de la CFDT compte 56 candidats :

31 femmes 25 hommes

13 travaillent dans l’audiovisuel public 

7 travaillent dans l’audiovisuel privé 

35 travaillent en presse écrite ou en agence dont 16 en presse régionale

Une est retraitée

9 sont pigistes

14 habitent en région parisienne

Témoignage de Nora Bouazzouni, de Paye ta Pige, sur les livres-enquête

Elle travaille pour la presse mais publie aussi son travail journalistique sous la forme de livres, et est payée pour ceux-ci en droits d’auteur, ce qui est légal pour de l’édition, mais n’entre pour l’instant pas dans la part presse à la CCIJP. Résultat : elle perd sa carte. Témoignage (cliquer pour développer).

« En 2024, l’à-valoir conséquent pour l’écriture de mon prochain livre (une enquête), ainsi que les droits d’auteur de mes précédents ouvrages (trois essais) ayant dépassé mes revenus en salaire, la CCIJP a refusé de renouveler ma carte de presse. Pourtant, je continuais de piger pour plusieurs médias, qui me payaient tous en salaire, comme l’exige la loi. En appel, la commission a jugé que mes livres n’étaient pas journalistiques – même le prochain, dont je leur ai pourtant fourni la note d’intention et le contrat d’édition. On marche sur la tête : plusieurs journalistes lauréat·e·s du prix Albert Londres se sont vu refuser le renouvellement de leur carte de presse pour cause de revenus en droits d’auteur « trop » élevés ! Or, l’absence de carte de presse nous pénalise, à plusieurs titres : prime d’ancienneté non applicable, impossibilité d’accéder à certains endroits, de prouver notre bonne foi auprès d’interlocuteur·ices ou des forces de l’ordre, et même refus (à tort) d’un certain nombre de médias de nous appliquer la convention collective journaliste. Il est temps que la CCIJP évolue sur la question des droits d’auteur issus d’un travail que nul, hormis elle, ne peut contester être de nature journalistique, quand ils proviennent de l’édition, où ils sont bien légaux ! »

La CFDT aux côtés des demandeurs ! Le cas HugoDécrypte.
À l’automne 2022, CFDT-Journalistes a reçu un mail de Paul qui disait rencontrer des difficultés à obtenir sa carte de presse. Nous sommes allés à la rencontre de la jeune équipe pour comprendre ce qui pouvait bloquer. Témoignage (cliquer pour développer). 


« Lorsque je travaillais pour le jeune média digital HugoDécrypte, de 2021 à 2023, nous avons cherché à obtenir la carte de presse, à la fois pour la reconnaissance du travail des journalistes, mais aussi pour pouvoir travailler correctement sur le terrain. L’absence de carte de presse nous posait parfois de gros problèmes, par exemple pour la couverture de manifestations ou de conférences de presse.Nous étions certains que la Commission refuserait de nous accorder la carte, car nos productions journalistiques étaient disponibles uniquement sur les réseaux sociaux (YouTube, Instagram, TikTok) et non pas sur un site Internet comme cela était exigé à l’époque. Six millions de jeunes suivaient à l’époque quotidiennement le média HugoDécrypte. Ils s’informaient quotidiennement grâce à nous.
Quand la CFDT est venue dans nos locaux, ils ont voulu comprendre comment nous travaillons et ils ont regardé les freins à l’obtention que nous allions rencontrer. J’ai échangé par la suite plusieurs fois avec Frédérique Thiollier, Commissaire CFDT. Elle a été d’une grande aide dans toute la démarche : explications à HugoTravers des évolutions nécessaires en interne pour obtenir la carte (notamment être rémunérés sous la convention collective des journalistes, signaler clairement le contenu qui relève d’un partenariat, etc.), explicitation des différentes étapes, puis ensuite sensibilisation de la Commission de la carte de presse au travail que nous faisions, à son caractère journalistique et au nombre de jeunes qui s’informaient grâce à nous.
Finalement, nous avons fait notre demande collectivement, et les six journalistes de l’équipe ont obtenu leur carte de presse en avril 2023.»

Témoignage de William Minh Hao Nguyen, correspondant en RD Congo

Candidat CFDT sur la liste CCIJP en Commission de Première Instance, il témoigne de l’importance de la carte de presse et de façon complémentaire de la carte de presse internationale.

« Avant de devenir correspondant à l’étranger, la carte de presse n’avait pour moi aucune utilité quotidienne, excepté les rares fois où je la montrais à un proche curieux.

En RD Congo où les conditions de travail de la presse sont précaires, justifier de son statut de journaliste grâce à un document officiel, que ce soit auprès des autorités locales ou bien d’autres interlocuteurs, permet le plus souvent de s’assurer leur collaboration ou a minima d’éviter les ennuis. À défaut de me connaître personnellement, la carte de presse est aux yeux de beaucoup de gens un gage de sérieux et de professionnalisme qui me permet d’engager la conversation dans une posture favorable.

Dans un pays où le sentiment anti-français progresse, selon à qui je m’adresse je jongle entre la carte de presse française et celle de la FIJ si je pense qu’il est préférable de taire ma nationalité mais qu’il me faut tout de même obtenir des éléments pour accomplir mon travail. Auparavant simple décorum, je ne pourrais plus me passer de mes deux cartes de presse dans mon travail. »

Lisez le bilan de l’action CFDT à la CCIJP en faveur des pigistes correspondants à l’étranger (nous avons obtenu un assouplissement), et notre revendicatif pour qu’ils accèdent à une vraie protection sociale

Revendicatif CFDT sur l’éducation aux médias et à l’information : télécharger ici

Yoann Labroux Satabin, notre tête de liste, présente un bilan du mandat précédent des plus résolus en faveur des précaires.

En tout neuf candidats CFDT sont journalistes rémunérés à la pige.

Les journalistes inscrits sur les listes électorales sont environ 40800, dont 7300 honoraires. 

Les entreprises ayant le plus de journalistes titulaires de la carte de presse et donc électeurs sont, dans l’ordre décroissant (chiffres de 2021) :

  • France Télévisions (2997 cartes)
  • France Médias Monde (1096 cartes)
  • Radio France (1061 cartes)
  • AFP (830 cartes)
  • Ouest France (799 cartes)
  • Le Monde (632 cartes)
  • Prisma Média (614 cartes)
  • Figaro (566 cartes)

A lire aussi, son billet sur le blog du club de la presse de Strasbourg

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