NL

  • Pris dans une tourmente médiatique sur ses pratiques sociales, Le Monde Diplomatique a mis en ligne un article dans lequel il répond à des articles de « Libération » et « Arrêt sur images », tout en mettant en cause la CFDT-Journalistes, récemment intervenue au sein de ce titre dans le cadre d’une négociation de protocole électoral.

    Dans son texte, le directeur du journal fait état d’une « une campagne de dénigrements ». Et d’expliquer : « à l’occasion d’élections syndicales destinées à remplacer les délégués démissionnaires, une responsable de la CFDT-Journalistes – qui ne dispose d’aucune implantation au Monde diplomatique – a tenté un coup d’éclat en accusant publiquement notre journal d’exploiter les journalistes pigistes précaires. Sans succès puisque la CFDT n’a pas trouvé le moindre candidat pour monter une liste électorale alors que la CGT faisait élire tous ses candidats. »

    Ces propos appellent une réponse ferme : la CFDT-Journalistes, organisation représentative tant en ce qui concerne la convention collective des journalistes (1480) que dans la presse magazine et la presse spécialisée, ne participe à aucune «  campagne de dénigrements » et n’agit que pour l’exécution du mandat qui lui est confié.

    Faire progresser les droits des travailleurs les plus précaires

    Comme dans toute les entreprises où elle intervient, elle pointe les inégalités et entend faire progresser les droits des travailleurs, surtout s’agissant des plus précaires.

    Peut-on en effet accepter que les journalistes pigistes, qui sont la richesse du Monde diplomatique en signant chaque mois une grande partie des articles du journal, reportages et enquêtes d’une grande qualité, n’aient aucune représentation, aucune voix du chapitre, alors qu’ils sont parfois rémunérés, ramené au temps passé, moins que le SMIC horaire ?

    Ces travailleurs précaires n’ont pas non plus accès aux œuvres sociales de l’entreprise, ni à l’intéressement.

    La CFDT a tout fait pour assouplir ces conditions (électorat et éligibilité), en vain. Ailleurs dans la presse, la place des pigistes parmi les représentants du personnel ne fait plus débat. C’est non seulement une question de justice, une nécessité démocratique, et une chance pour l’entreprise : partout où ils sont élus, les pigistes apportent un regard neuf, pragmatique, et sont de véritables alliés des titres, tant ils y sont attachés et contribuent, par leur savoir-faire, à leur pertinence. 

    L’action de la CFDT a alors permis de relever un problème majeur : la disproportion entre la place des journalistes rémunérés à la pige et la façon dont ils sont considérés. Elle est dans son rôle. Mais on comprend que cela ne plaise pas à la direction d’un journal qui se retrouve ainsi en contradiction avec les valeurs qu’elle dit porter.

    Nous avons formulé des propositions qui, espérons-le, verrons le jour avec ou sans nous

    Que la CFDT cherche à proposer sa voix, sa vision de la vie au travail dans un journal où elle n’a pas déjà des élus puisse étonner a aussi pour le moins de quoi… étonner, justement ! Quand on est une organisation syndicale, la première de France, obtenant des résultats pour les salariés, on souhaite formuler ses propositions à tous. Quand on constate des inégalités (comme la mauvaise répartition des richesses), déplorer et dénoncer est vain si on ne peut pas négocier, au sein des instances qui le permettent. Avoir des élus et donc des candidats est la première étape non pas vers le pouvoir mais afin de pouvoir agir.

    Le directeur du Monde Diplomatique indique que la CFDT n’a « pas trouvé le moindre candidat », et pour cause : des pigistes souhaitaient être candidats sous notre bannière, mais comme le reste des 115 pigistes, aucun ne passait les critères d l’éligibilité très stricts. Dommage pour ces personnes qui voulaient s’engager, portaient un véritable projet et n’ont pas pu le proposer !

    Quand bien même la CFDT ne présenterait pas de liste, intervenir dans un PAP est une mission qu’elle s’efforce d’exercer, ne serait-ce que pour vérifier si les règles sont respectées, au Diplo comme ailleurs.

    Alors, un échec ? Sans doute pas. Car nous avons formulé des propositions qui, espérons-le, verrons le jour avec ou sans nous (élection aux critères innovants pour la prise en compte des précaires,  vote électronique pour favoriser la participation des pigistes répartis à travers le monde, coconstruction de solutions avec eux via l’organisation d’une grande consultation…). Et surtout nous avons pu expliquer aux pigistes découvrant la situation qu’ils pouvaient conquérir des droits.


  • Dans le contexte de montée des violences sur les manifestations et des entorses régulières du Schéma national de maintien de l’ordre par certaines forces de l’ordre, la CFDT-Journalistes rappelle que la place des journalistes est clairement protégée par ce document officiel, adopté par le Ministère de l’Intérieur en décembre 2021. Rappel des principaux articles concernant les journalistes :

    Les forces de l’ordre doivent-elles me protéger ?

    OUI. « La présence des journalistes (…) permet de rendre compte des opinions et revendications des manifestants et de la manière dont elles sont exprimées, ainsi que de l’intervention des autorités publiques et des forces de l’ordre. (…) La sécurité physique des journalistes doit être garantie. » (Art. 2.2). 

    Et « Les journalistes pouvant eux-mêmes être ciblés par certains manifestants violents, ils ont la possibilité de se positionner, de manière dérogatoire, derrière les cordons des forces de l’ordre. En outre, ils peuvent porter des équipements de protection. » (Art. 2.2.3.4)

    Dois-je prouver que je suis journaliste ?

    OUI. « Afin de donner aux journalistes les moyens d’assurer ces missions, il est nécessaire (…) que ceux-ci puissent établir leur qualité de façon claire » (Art. 2.2). On peut présenter, au choix : sa carte de presse française (CCIJP), sa carte de presse internationale (FIJ) ou une attestation de son employeur (modèle en annexe du SNMO). (Art. 2.2.1). Par ailleurs il est autorisé mais pas obligatoire de porter un brassard presse ou tout signe distinctif (Art.2.2.2). 

    Tout journaliste peut-il intégrer la boucle de communication avec les forces de l’ordre ?

    OUI. « Un référent au sein des forces, présent sur le terrain, formé et spécifiquement disponible pour cette tâche, sera désigné pour toutes les manifestations publiques d’importance et un canal d’échange dédié mis en place avec les médias (…). Cette boucle de télécommunications (…) permettra de fournir des informations opérationnelles et de régler les difficultés rencontrées. Il permettra également de signaler les violences envers les journalistes afin qu’il y soit mis fin. Les journalistes peuvent faire librement la demande d’accès à ce canal dédié, qui leur sera automatiquement accordé.» (Art. 2.2.3.1),

    Peut-on m’interdire certaines zones ?

    NON. « Aux fins de couvrir le mieux possible la manifestation, les journalistes peuvent, à la différence des autres personnes présentes, circuler librement au sein des dispositifs de sécurité mis en place. » (Art. 2.2.3.2) 

    Suis-je obligé.e de m’écarter en cas d’intervention musclée ?

    NON (mais je ne dois pas gêner leur action). « Les journalistes peuvent continuer d’exercer leur mission lors de la dispersion d’un attroupement sans être tenus, à la différence des autres personnes présentes, de quitter les lieux, dès lors qu’ils se placent de telle sorte qu’ils ne puissent être confondus avec les participants à l’attroupement et ne fassent pas obstacle à l’action des forces de l’ordre. » (Article 2.2.3.3)

    Ces droits s’appliquent-ils en cas de manif “sauvage” ?

    OUI« Ceci s’applique tant aux manifestations déclarées qu’aux manifestations qui ont été interdites ou n’ont pas été préalablement déclarées » (Art. 2.2.3.3)

    Ces droits s’appliquent-ils à certains collègues non-journalistes ?

    OUI. L’article 2.2.1 prévoit une identification par les forces de l’ordre des « accompagnants (technicien, agent de sécurité…) ».

    Lire l’intégralité du SNMO : https://www.interieur.gouv.fr/sites/minint/files/medias/documents/2021-12/schema-national-du-maintien-de-l-ordre-decembre-2021.pdf

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    Zone de Texte: https://www.interieur.gouv.fr/sites/minint/files/medias/documents/2021-12/schema-national-du-maintien-de-l-ordre-decembre-2021.pdf
  • RETRAITES : CE N’EST PAS FINI !

    Les journalistes restent mobilisés contre la réforme des retraites

    Le 1er mai, les Journalistes CFDT seront de nouveau dans la rue pour dire NON à la réforme des retraites.

    Trois mois durant, à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour exprimer le rejet de la réforme des retraites portée par le gouvernement.

    Le Conseil Constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions qu’elle contenait sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique… ont disparu du texte final. Alors qu’il était déjà injuste, le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré.

    L’intersyndicale demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail. Ce serait un choix de sagesse et d’apaisement.

    L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement et appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.

    Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL

  • La section CFDT de Publihebdos et CFDT-Journalistes tiennent à apporter leur entier soutien au journaliste d’Actu.fr blessé à Lyon, jeudi 13 avril, lors d’une charge policière sur des manifestants contre la réforme des retraites.

    Si le policier n’a vraisemblablement pas voulu cibler précisément un journaliste identifié comme tel, mais a agi alors que notre confrère était au sol suite à un mouvement de foule, cette brutalité interpelle car à aucun moment, le journaliste n’a été menaçant envers les forces de l’ordre.

    CFDT-Journalistes regrette l’escalade de la violence aussi bien du côté des casseurs, qui sont hostiles à la présence de la presse, que du côté des forces de l’ordre : il est totalement inadmissible que la doctrine du maintien de l’ordre soit le matraquage aveugle des manifestants lors des charges.

    La CFDT-Journalistes interpellera le ministère de l’Intérieur sur cet incident lors de la prochaine réunion du groupe de liaison organisé avec les représentants des journalistes, et demande qu’une enquête soit diligentée en vue de l’identification du fonctionnaire incriminé.

    La CFDT-Journalistes rappelle une nouvelle fois que le SNMO (schéma national du maintien de l’ordre) prévoit que les journalistes peuvent rester sur place une fois que l’ordre d’évacuation est donné à la foule et qu’ils doivent être protégés le cas échéant par les forces de l’ordre.

    A Lyon, Paris, Rennes ou en tout autre point du territoire, aucune exception ne doit venir contredire cette règle. Il en va de la liberté d’informer.

  • Nos coups de coeur des Assises

    Du 28 au 30 septembre la CFDT-Journalistes était aux Assises du journalisme, à Tours. Trois jours de débats pour prendre le pouls de la profession et témoigner, sur notre stand ou lors de la table-ronde sur les collectifs de journalistes, où nous intervenions, de notre sens du collectif dans les médias.

    Les collectifs dans la profession

    « Dans la tension qui caractérise le statut du journaliste entre l’indépendant (auteur) et le collectif (travail en rédaction – lien de subordination) dès le XIXème siècle émerge l’idée d’association, puis de syndicat au XXème siècle. Depuis d’autres formes d’organisations collectives ont vu le jour s’adaptant aux évolutions de statut, tout particulièrement la précarité ». C’est ainsi que Jean-Marie Charon; sociologue des médias a introduit sa présentation des « formes collectives d’organisation des journalistes, aujourd’hui ».

    Après un énoncé des besoins auxquels répondent associations de journalistes clubs de la presse, collectifs de pigistes, Elise Descamps, secrétaire générale adjointe de CFDT-Journalistes, a décrit comme l’action syndicale se fait aussi dans le cadre d’un collectif : la section syndicale, qui apporte également des liens, une autre façon de vivre sa place en entreprise, et comment la CFDT-Journalistes anime son propre collectif de pigistes en interne : le pôle pigistes CFDT.

    Vu des quartiers

    Chapeau à ces initiatives visant à mieux représenter la diversité dans les médias. Par exemple, Vu des quartiers, un annuaire des habitants et acteurs des 1514 quartiers prioritaires en France, souhaitant « échanger avec la presse et raconter ce qui se passe chez eux ». Le projet est porté par l’association des maires Ville & Banlieue et BFMTV et l’association est animée par le journaliste Clément Vogt. Les journalistes (tous les journalistes, et pas seulement ceux de BFM-TV !) n’ont accès aux contacts qu’après accréditation, qui vaut acceptation des règles d’utilisation et notamment l’engagement à respecter la charte de déontologie des journalistes de Munich. Dans l’immédiat, l’asso chercher à se faire connaître pour que des habitants des quartiers se fassent référencer dans l’annuaire.

    Des solutions à la défiance ?

    Nous avons participé à une expérience géniale organisée par Les Assises et le collectif Informer n’est pas un délit : un banquet avec 50 journalistes et 50 habitants de Tours, et 3 sujets de conversations imposés : ce qui me plait quand je m’informe, ce qui me déplaît (me donner envie de ne plus m’informer), et quelles solutions à la défiance ? À notre table, des habitants qui ne s’informent plus dans les médias traditionnels, pensent que les journalistes sont à la botte, doutent de ce qu’ils entendent car ils ont un jour constaté des erreurs sur les sujets qu’ils connaissent, trouvent trop anxiogène d’écouter le journal. Des échanges vifs, sincères, constructifs, bienvenus tant le chantier semble immense pour rebâtir la confiance. Heureusement les idées pour avancer ne manquent pas.

    Photo : Jean Tramier / Les Assises

    Des intervenants en éducation aux médias qui la jouent collectif !

    Enfin, au détour des allées des Assises, nous avons découvert des pépites. Notamment ces pigistes investis dans l’éducation aux médias, organisés en réseau – Emi-cycle– en région Ile-de-France avec la ferme volonté de défendre collectivement leurs conditions de travail. Entre eux, pas de concurrence, au contraire. Ils s’entendent sur des valeurs communes. « À travers l’EMI, nous visons une transformation sociale, émancipatrice, permettant la production collective d’un savoir partagé et d’une information plus juste, rendant possible le plein exercice de la citoyenneté pour tous les publics. », écrivent-ils par exemple dans leur Manifeste. Et ils se sont mis d’accord sur des tarifs : en deçà, ils refusent ! Chapeau !

    Les étudiants ne lâchent rien

    Ou encore, nous croisons des étudiants et sortants d’écoles de journalisme que nous avions déjà rencontré aux Etats généraux de la formation et de l’emploi des jeunes journalistes, des 3 et 4 octobre 2022, avec la belle surprise de découvrir que les délégués des 14 écoles reconnus, qui avaient travaillé ensemble à des revendications communes, ont décidé de poursuivre le chemin, en se constituant sans doute prochainement en association. Objectif : donner une suite aux constats établis aux Assises, par des initiatives avec la Conférence des écoles, pour favoriser leur insertion professionnelle notamment. Bravo aussi à eux de la jouer collectif !

  • C’est une avancée historique ! Le 06 avril 2023 la CFDT a ouvert sa caisse de grève aux pigistes !

    La CFDT est la seule organisation syndicale française à disposer d’une « caisse de grève » pour ses adhérents, qu’elle peut ainsi soutenir financièrement. Jusqu’à maintenant, la CNAS (Caisse nationale d’action syndicale) utilisait la définition légale de la grève mais celle-ci excluait les travailleurs ne pouvant justifier d’une retenue sur salaire, dont les journalistes pigistes. La CFDT a donc cherché des solutions pour la prise en compte de tous les travailleurs atypiques, tels que ceux non rémunérés à l’heure, et en particulier les plus précaires.

    La CNAS a décidé d’adapter ses critères aux journalistes pigistes participant aux journées de grève à l’appel de la Confédération.

    Cette mesure est rétroactive au 19 janvier : les pigistes adhérents ayant fait grève avant la mise en place des critères du 06/04 peuvent envoyer leur dossier pour les journées passées. 

    MONTANT DE L’INDEMNISATION :

    • 7,70 euros par heure si je suis adhérent·e depuis plus de 6 mois avant le 19/01,
    • 3,85 euros par heure si je suis adhérent·e depuis moins de 6 mois.

    QUELLES CONDITIONS POUR ÊTRE INDEMNISÉ·E ?

    • Avoir adhéré avant le 19 janvier 2023 (mais avoir adhéré depuis au moins 6 mois permet un plus fort montant d’indemnisation)
    • Être à jour de ses cotisations. 
    • Avoir cumulé un minimum de 6 h 45 de grève (3 h 23 si vous êtes à mi-temps) sur les dates de préavis CFDT. Cela peut être 6h45 sur une même journée ou 6h45 de grève cumulées sur plusieurs jours de mobilisation*. La journée d’absence des non-salariés est comptée pour une durée de 7h.
    • Faire parvenir par mail à votre syndicat votre NPA (numéro personnel d’adhérent·e CFDT) ainsi que :

    Si vous êtes pigiste (paiement à la tâche) :

    • Une attestation sur l’honneur indiquant « a été en grève de telle à telle heure » (ou en grève une demi-journée ou en grève une journée) = pièce obligatoire 
    • Un élément permettant de prouver le statut de pigiste (fiche de paye ou carte de presse avec mention « pigiste ») = facultatif mais utile
    • Un mail adressé préalablement soit à son syndicat, soit à l’un de ses employeurs indiquant la volonté d’être en grève à telle date = facultatif mais utile. Attention, cette pièce ne sera demandée qu’à l’avenir, mais n’est pas demandée évidemment pour les journées ayant eu lieu avant la mise en place de cette procédure pour les pigistes.

    Si vous êtes vacataire (audiovisuel par ex.) :

    La vacation est prévue dans un planning. Si le planning a été modifié pour libérer un jour de mobilisation -grève, présenter les éléments de planning permettant de quantifier et justifier l’absence.

    QUEL PROCESSUS ?

    1. Envoyez les pièces justificatives à votre syndicat en indiquant dans l’objet et le corps de votre mail « Caisse de grève pigistes ». La plupart des pigistes sont adhérents au SNME (snme@f3c.cfdt.fr) mais certains, dont les employeurs principaux en presse écrite sont basés en région, adhérent au S3C du territoire en question. En cas de doute vous trouverez ses coordonnées sur votre espace adhérent. C’est lui et seulement lui qui est habilité à en faire la demande. Attention : vous avez 6 mois pour déposer votre demande, à défaut elle sera rejetée pour dépôt tardif ! Vous pouvez déclarer toutes vos heures de plusieurs mois en une fois ou établir plusieurs demandes, au mois le mois.
    2. Le syndicat (SNME ou S3C) contresigne votre déclaration sur l’honneur et saisi le dossier CNAS en ajoutant bien la mention « Dossier pigistes,». Attention c’est bien votre syndicat seulement qui peut adresser votre dossier à la CNAS, n’envoyez donc rien directement à la CNAS.
    3. Après instruction des dossiers, la CNAS vire les sommes au syndicat, qui versera les indemnités aux adhérents.. 

    * La carence de déclenchement de 6H45 signifie que si l’on fait grève au total moins de 6h45 sur la durée totale du mouvement, on n’est pas indemnisé du tout. Mais si on dépasse ce seuil, toutes les heures sont indemnisées, y compris les premières 6h45. 

    Plus d’infos : pigistes@f3c.cfdt.fr

  • Un prix pour les enquêtes réalisées grâce à des lanceurs d’alerte, dont la CFDT-journalistes est partenaire et membre du comité de sélection, a été lancé ce mardi 28 mars aux Assises du journalisme de Tours

    On l’ignore souvent mais les lanceurs d’alerte sont indispensables à de nombreuses enquêtes journalistiques d’intérêt général. Les LuxLeaks, le Mediator, l’affaire Clearstream…
    Si ces grands scandales ont eu un écho médiatique, c’est grâce à l’engagement de lanceurs et lanceuses d’alerte qui ont transmis des preuves, aidé à comprendre le contexte, éclairé, par leur expertise, les aspects techniques souvent complexes d’une affaire et parfois pris des risques importants pour eux-mêmes et leur famille.

    UN PRIX. La Maison des Lanceurs d’Alerte lance le prix de « l’Alerte à la Une » pour récompenser les enquêtes journalistiques menées grâce aux informations transmises par des lanceurs d’alerte.

    DES PARTENAIRES. Ce prix a été lancé ce mardi 28 mars 2023 à l’occasion des Assises du journalisme à Tours et associe syndicats de journalistes et ONG mobilisées pour la défense d’un journalisme d’investigation libre et indépendant. L’ICIJ, le Fonds pour une presse libre et The Signals Network sont membres du comité de sélection, aux côtés des principaux syndicats de la profession: SNJ, CFDT-Journalistes, SNJ-CGT ainsi que la Fédération internationale des journalistes (FIJ).

    DES CANDIDATS. Le prix s’adresse aux journalistes indépendants, aux médias et aux collectifs de journalistes quel que soient le format et l’échelle de publication (locale, nationale ou internationale) de leur enquête. Seule exigence: avoir un lien avec la France.

    DEUX PARRAINS. Antoine Deltour, le lanceur d’alerte des LuxLeaks, et Maureen Kearney, lanceuse d’alerte d’Areva et syndicaliste CFDT incarnée par Isabelle Huppert dans le film La Syndicaliste, actuellement au cinéma sont les parrains de cette première édition. 

    DATE LIMITE. Un appel à candidatures a été publié pour permettre aux journalistes qui travaillent avec des lanceurs d’alerte, ou aux médias qui les publient, de se porter candidats. Il est ouvert jusqu’au 11 juin 2023 à minuit.

  • Communiqué CNCLP – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes

    Les correspondants locaux de presse (CLP) sont les travailleurs invisibles mais essentiels de la presse régionale. Ils fournissent jusqu’à 75 % des contenus des journaux régionaux et sont en

    moyenne cinq fois plus nombreux que les journalistes en presse quotidienne et hebdomadaire régionale. Ils sont environ 30 000 en France, presque autant que les journalistes titulaires de la carte de presse.

    Le statut des correspondants locaux de presse a été créé par la loi no 87-39 du 27 janvier 1987. Selon ce texte, ils contribuent à « la collecte de toute information de proximité ».

    Bien loin de cette simple contribution, la nature des tâches demandées aux correspondants a considérablement évolué. Les groupes de presse exploitent aujourd’hui les CLP en leur demandant de réaliser de plus en plus souvent des enquêtes de terrain, des reportages, des portraits, des vidéos. Autant dire un véritable travail de journalistes localiers. Et cela, à des tarifs bruts estimés à 4,76 € de l’heure, entre 5 € et 15 € brut le feuillet, 2 à 4 € la photo. Il s’agit donc d’une main d’œuvre journalistique reconnue comme essentielle à la démocratie locale, mais sous-payée, sans protection sociale, uberisée avant l’heure. Ce recours aux CLP permet par ailleurs aux entreprises de presse de n’être redevables d’aucune cotisation sociale.

    Ignorant les réalités et la justice sociale, le ministère de la Culture, unilatéralement à l’écoute des patrons de la presse régionale, persiste à conserver ce statut indigne en l’état.

    La coexistence du statut des correspondants locaux de presse, payés en honoraires en tant quetravailleurs indépendants sans protection sociale et sans droits, et de celui des journalistes n’est plus tenable. Il est temps que ces travailleurs de la presse régionale soient payés à la pige, embauchés en CDD ou en tant que permanents. Chacun doit avoir accès à une

    rémunération digne, à des droits sociaux, à la formation et à une représentativité dans les entreprises et au niveau national.

    Nous demandons l’établissement de barèmes, le respect des droits d’auteur ainsi que la prise en compte des correspondants locaux de presse dans la répartition des droits voisins. Nous en appelons au ministère de la Culture pour l’ouverture de discussions pour la révision de ce statut inique.

    Le 17 mars 2023

    Contacts :

    collectifs.correspondants.presse@gmail.com

    contact@snjcgt.fr

    journalistes@f3c.cfdt.fr

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  • Qu’elles couvrent des guerres ou des mouvements de protestation, les femmes journalistes travaillant dans les zones de conflit prennent des risques immenses au nom de la liberté d’informer. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et son Conseil du genre les mettent en lumière cette année dans le cadre de leur campagne autour de la Journée Internationale des droits des femmes, le 8 mars.

    Dix femmes ont été tuées dans l’exercice de leurs fonctions en 2022, la plupart au cours de reportages effectués dans des zones de conflit.

    Les femmes journalistes sont confrontées à des défis extrêmes lorsqu’elles couvrent les conflits, qu’il s’agisse d’attaques et de menaces militaires, d’intimidations policières, de surveillance ou de violences sexistes ordinaires. Leur sécurité est régulièrement mise en danger, et beaucoup ont développé leur propre stratégie pour rester en sécurité.

    D’autres problèmes liés au travail se posent dans certaines régions du monde, comme l’absence de contrats de travail ou d’assurance, l’absence d’équipements de protection adaptés aux corps des femmes et le manque de formation à la sécurité, les lacunes en matière de sécurité numérique et les arriérés de salaire qui obligent de nombreuses journalistes à prendre des risques supplémentaires pour être payées.

    Mais le reportage dans les zones de conflit et les zones de tensions est aussi une opportunité pour les femmes journalistes de changer le récit d’un conflit, de défier les stéréotypes de genre et de couvrir l’actualité différemment. Les voix des femmes sont essentielles pour comprendre pleinement une histoire. Parfois, être une femme devient même un atout pour accéder à certains lieux et contacter des sources.

    PARTAGEZ LA CAMPAGNE

    Téléchargez et partagez le visuel de la campagne en anglaisfrançais et espagnol sur les réseaux sociaux. Partagez les témoignages de femmes journalistes couvrant les conflits dans le monde entier. Utilisez les hashtags #WomenReportingConflicts #IWD2023 et identifiez @IFJGlobal sur Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn.

    EXIGEZ LA RATIFICATION DE LA CONVENTION DE L’OIT C190

    Faites campagne pour la ratification de la convention n°190 de l’OIT contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. En savoir plus sur ce que les syndicats peuvent faire pour encourager les gouvernements à ratifier la convention et agir au niveau national. 

    Message clé pour les réseaux sociaux : La violence ne fait pas partie du travail. Les femmes journalistes méritent un environnement de travail sûr. Mettez fin à la violence au travail, ratifiez la convention C190 de l’OIT #RatifiezC190 #IWD2023

    SOUTENEZ LA CONVENTION SUR LA SECURITE DES JOURNALISTES

    Malgré de nombreux protocoles, directives et propositions, les journalistes sont toujours confronté.e.s à des menaces quotidiennes, et l’impunité continue d’aggraver la situation. Lisez la Convention internationale sur la sécurité et l’indépendance des journalistes dirigée par la FIJ et faites pression sur votre gouvernement et vos partis politiques pour qu’ils la soutiennent.

    Message clé pour les réseaux sociaux : Les femmes journalistes ont besoin d’une convention internationale pour protéger leur sécurité. Soutenez la Convention sur la sécurité et l’indépendance des journalistes lancée par la FIJ. #IWD2023

    LISEZ LES TEMOIGNAGES DE FEMMES JOURNALISTES (cliquez sur l’image)

  • Comme chaque année, la CFDT-Journalistes sera présente aux Assises du journalisme, qui se tiennent les mardi 28, mercredi 29 et jeudi 30 mars à MAME (un lieu de séminaires) au 49 Boulevard Preuilly à Tours. Elle y tiendra un stand. Ses représentants interviendront dans certaines tables rondes et écouteront les débats, un bon baromètre des préoccupations de la profession et des initiatives qui la rendent vivante.

    Le thème de cette année est : « Retrouver le goût de l’info ». A l’heure où une partie importante des citoyens s’informe plus ou via des réseaux qui ne sont pas alimentés par des journalistes, les débats promettent d’être passionnants et surtout utiles pour nous permettre de réfléchir à la façon d’assurer notre avenir et celui de notre démocratie, et de nourrir nos pratiques syndicales.

    Souhaitant que ce temps profite un maximum à tous, et consciente que cela représente un effort financier, qui se cumule avec l’effort de prendre sa/ses journées, la CFDT-Journalistes renouvelle son opération de soutien financier aux journalistes adhérents qui souhaitent y aller au moins une journée entière. Cela prendra la forme de remboursement des frais de déplacement (PROCEDURE à télécharger)

    Jusqu’à 100€/personne

    Pour maximum 10 personnes

    La priorité sera donnée aux premiers inscrits. En contrepartie et en vue de faire de ce moment un temps d’engagement syndical, il sera proposé aux bénéficiaires qu’ils restituent les grandes lignes de ce qu’ils auront jugé intéressant des tables rondes qu’ils auront suivies.

    Un temps de repas entre adhérents CFDT pourra aussi être proposé si un créneau de disponibilité commun se présente.
    Nous nous réjouissons de nous retrouver prochainement pour parler journalisme ensemble ! #fiersdetrejournalistes

    Le conseil national de la CFDT-Journalistes

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