A l’unanimité des participants, un accord de GEPP de branche a été signé par les partenaires sociaux concernant la Presse en région.
Cet accord qui intéresse les entreprises de la presse quotidienne régionale, la presse quotidienne départementale et la presse hebdomadaire régionale nous laisse toutefois un peu sur notre faim.
La GEPP, pour Gestion des emplois et des parcours professionnels, anciennement nommée Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), est censée être une démarche proactive de gestion des compétences des salariés pour répondre aux attentes du marché du travail, mais aussi pour permettre aux entreprises d’organiser en amont leur stratégie de recrutement et de formation.
Au niveau d’une branche, la portée de la GEPP est donc assez limitée, l’accord ne pouvant entrer dans le détail de ce qu’il conviendrait de mettre en œuvre dans chaque entreprise.
Même s’il reste insuffisant, car il ne créée pas de droits nouveaux, l’accord a le mérite d’exister et de se positionner comme un guide pour les futures GEPP d’entreprise.
Parmi les points positifs, l’accord prend note d’une nouvelle cartographie des métiers initiée par la CPNEF de la presse et des agences et prévoit, lorsque cette cartographie sera finalisée, d’examiner l’opportunité de réaliser un avenant « si des éléments nouveaux ou des évolutions significatives apparaissent comparé à la situation actuelle ».
Il confirme aussi l’Observatoire des métiers de la presse écrite et des agences de presse, qui associe les partenaires sociaux de la filière Presse et a pour mission d’étudier la situation et l’évolution quantitative et qualitative de l’emploi et des qualifications dans la presse, pour en apprécier l’adéquation aux besoins des entreprises. Il entend aussi valoriser l’alternance en prenant en compte le rôle de tuteur et de maître d’apprentissage dans l’accompagnement des alternants tout au long de leur parcours. Enfin, il entend anticiper et suivre les effets de l’intelligence artificielle sur les différents métiers, considérant que des salariés vont être affectées par l’IA lors de l’évolution de leur emploi ou du passage vers de nouveaux emplois.
La branche aurait pu aller plus loin. Mais cet accord offre au final des opportunités de travail sur des enjeux cruciaux qu’il aurait été dommage de ne pas prendre en considération.