Femmes

  • Qu’elles couvrent des guerres ou des mouvements de protestation, les femmes journalistes travaillant dans les zones de conflit prennent des risques immenses au nom de la liberté d’informer. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et son Conseil du genre les mettent en lumière cette année dans le cadre de leur campagne autour de la Journée Internationale des droits des femmes, le 8 mars.

    Dix femmes ont été tuées dans l’exercice de leurs fonctions en 2022, la plupart au cours de reportages effectués dans des zones de conflit.

    Les femmes journalistes sont confrontées à des défis extrêmes lorsqu’elles couvrent les conflits, qu’il s’agisse d’attaques et de menaces militaires, d’intimidations policières, de surveillance ou de violences sexistes ordinaires. Leur sécurité est régulièrement mise en danger, et beaucoup ont développé leur propre stratégie pour rester en sécurité.

    D’autres problèmes liés au travail se posent dans certaines régions du monde, comme l’absence de contrats de travail ou d’assurance, l’absence d’équipements de protection adaptés aux corps des femmes et le manque de formation à la sécurité, les lacunes en matière de sécurité numérique et les arriérés de salaire qui obligent de nombreuses journalistes à prendre des risques supplémentaires pour être payées.

    Mais le reportage dans les zones de conflit et les zones de tensions est aussi une opportunité pour les femmes journalistes de changer le récit d’un conflit, de défier les stéréotypes de genre et de couvrir l’actualité différemment. Les voix des femmes sont essentielles pour comprendre pleinement une histoire. Parfois, être une femme devient même un atout pour accéder à certains lieux et contacter des sources.

    PARTAGEZ LA CAMPAGNE

    Téléchargez et partagez le visuel de la campagne en anglaisfrançais et espagnol sur les réseaux sociaux. Partagez les témoignages de femmes journalistes couvrant les conflits dans le monde entier. Utilisez les hashtags #WomenReportingConflicts #IWD2023 et identifiez @IFJGlobal sur Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn.

    EXIGEZ LA RATIFICATION DE LA CONVENTION DE L’OIT C190

    Faites campagne pour la ratification de la convention n°190 de l’OIT contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. En savoir plus sur ce que les syndicats peuvent faire pour encourager les gouvernements à ratifier la convention et agir au niveau national. 

    Message clé pour les réseaux sociaux : La violence ne fait pas partie du travail. Les femmes journalistes méritent un environnement de travail sûr. Mettez fin à la violence au travail, ratifiez la convention C190 de l’OIT #RatifiezC190 #IWD2023

    SOUTENEZ LA CONVENTION SUR LA SECURITE DES JOURNALISTES

    Malgré de nombreux protocoles, directives et propositions, les journalistes sont toujours confronté.e.s à des menaces quotidiennes, et l’impunité continue d’aggraver la situation. Lisez la Convention internationale sur la sécurité et l’indépendance des journalistes dirigée par la FIJ et faites pression sur votre gouvernement et vos partis politiques pour qu’ils la soutiennent.

    Message clé pour les réseaux sociaux : Les femmes journalistes ont besoin d’une convention internationale pour protéger leur sécurité. Soutenez la Convention sur la sécurité et l’indépendance des journalistes lancée par la FIJ. #IWD2023

    LISEZ LES TEMOIGNAGES DE FEMMES JOURNALISTES (cliquez sur l’image)

  • Car l’égalité, ça doit être toute l’année, la CFDT-Journalistes publie le 8 de chaque mois une info inspirante pour faire progresser la place des femmes dans les médias.

    Ce 8 février, un grand coup de chapeau  aux lycéennes, au rôle moteur dans les médias de leurs établissements. L’Observatoire des pratiques de presse lycéenne, animé par l’association Jets d’encre, vient de publier une étude très claire. 

    [uix_button icon= » fontsize=’12px’ letterspacing=’0px’ fillet=’50px’ paddingspacing=’1′ target=’1′ bgcolor=’green’ txtcolor=’#ffffff’ url=’https://obspresselyceennedotorg.files.wordpress.com/2022/02/observatoire-des-pratiques-de-presse-lyceenne-synthese-enquete-parite-2022-vf.pdf’]Lire l’enquête[/uix_button]

    D’après cette enquête, une rédaction compte une moyenne de 21 membres dont 13 filles et 8 garçons. Les proportions varient beaucoup selon les rôles, mais les filles sont toujours majoritaires.

    70% des rédacteur· trice· s en chef sont des filles. Et quand le média est constitué sous forme associative (29% des cas) 78% des président.e.s sont des filles.

    Au registre des sujets de prédilection, quelques écarts sont à noter : les filles plus portées sur la culture, la société, l’environnement. Les garçons sur les jeux vidéo et le sport !

    Dans 58% des cas, l’accompagnement du média est assuré par une femme. Ce qui peut s’expliquer par le fait qu’une grande majorité d’entre eux sont les professeur· e· s documentalistes, une profession très largement féminine.

    4 recommandations de l’Observatoire de la presse lycéenne

    • Encourager la rédaction à s’interroger sur la place des filles et des garçons dans leur média. Mettre en place des outils permettant d’assurer une parité de filles et de garçons dans les différents rôles de la rédaction.
    • Débattre de la place des femmes et des hommes dans la presse professionnelle. Observer dans la presse professionnelle (généraliste ou spécialisée), les événements qui concernent les hommes et les femmes.
    • Former les journalistes lycéen· ne· s pour qu’ils· elles soient capables d’assumer des responsabilités telles que la responsabilité de publication de leur média en les informant sur la réglementation, les outils et les ressources.
    • Encourager les adultes à privilégier les responsabilités des élèves, dans une relation bienveillante, différenciée du rapport traditionnel enseignant· e / élève. Inciter les personnes à faire confiance autant aux filles qu’aux garçons.

    Cette enquête se base sur 67 réponses de médias lycéens issus de toutes les académies, sur près de 580 médias lycéens recensés (415 journaux imprimés ou en ligne, 124 webradios, 41 webTV).

    Découvrez la carte des médias collégiens, lycéens, étudiants. Et parcourez les kits et guides disponibles pour les créateurs de tels médias.

  • Très peu de postes de direction dans les mains de femmes. Moins d’un quart des personnes citées dans les articles sont des femmes. Les femmes mises en avant dans la presse féminine presque toujours minces, jeunes, blanches….

    Alors que le rapport de l’an dernier du Haut conseil à l’Egalité faisait un focus sur les médias audiovisuels, le 3ème état des lieux du sexisme en France, qui vient d’être publié, propose en une cinquantaine de pages une analyse du sexisme dans la presse écrite,  avec ce constat de situation au milieu du gué : une évolution réelle mais souvent très insuffisante.

    Extrêmement fourni, précis, instructif,  il décrypte véritablement les fonctionnements et doit nous inviter tous, journalistes, éditeurs, lecteurs, à la plus grande vigilance, pour que nos médias cessent de reproduire les stéréotypes. Ses recommandations, à lire en détail dans le rapport, peuvent être saisies par tous les militants CFDT en entreprises de presse et tous les décideurs.

    [uix_button icon= » fontsize=’12px’ letterspacing=’0px’ fillet=’50px’ paddingspacing=’1′ target=’0′ bgcolor=’green’ txtcolor=’#ffffff’ url=’https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_2020-2021-etat_du_sexisme_en_france-v3-.pdf’]A lire impérativement ![/uix_button]

    Sous-représentation dans les organisations

    Pour analyser l’organisation interne des quotidiens de presse généraliste, un questionnaire a été envoyé aux rédactions du Monde, du Point, de Sud Ouest, Ouest France, 20 Minutes, du Parisien, du Figaro et enfin de L’Obs en janvier 2021. Pour la presse dite féminine, il a été envoyé à Elle, Marie Claire, et à Femme Actuelle. Seul Le Monde n’a pas répondu. Les chiffres ci-après sont ceux de ces médias.

    – Seulement 30 % de femmes en moyenne dans les rédactions de presse généraliste du panel et 50 % lorsque sont intégrés les titres de presse féminine
    – 100 % des postes de directeur et directrice de publication occupés par des hommes

      

    Sous-représentation dans les contenus et les représentations graphiques

    Onze titres  ont été analysés : Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, Ouest France, Sud Ouest, Le Point, L’Obs, 20 Minutes, Femme Actuelle, Elle et Marie Claire.

    – En moyenne, les femmes représentent 23 % des personnes mentionnées et 21 % des personnes citées dans les articles analysés
    – Il n’y a jamais plus de 30 % d’expertes citées dans les articles analysés
    – En moyenne, les articles dont un homme est le sujet principal constituent plus de 80 % des contenus analysés

    Que faire ?

    Extraits du rapport :

    Quels leviers actionner pour améliorer cette situation, sans pour autant porter atteinte au principe fondateur, maintes fois mis en avant dans les auditions, celui de la liberté de la presse ? La question se pose différemment dans le secteur audiovisuel qui dispose d’une instance de régulation, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), instituée par la loi du 30 septembre 1986. Le CSA a ainsi la mission de veiller « à la poursuite d’objectifs de cohésion sociale ainsi qu’à la promotion de la diversité culturelle et de la production audiovisuelle française » et est tenu d’évaluer annuellement la présence des femmes sur les antennes françaises.

    Dans la loi de 1881 des dispositions visent les atteintes faites aux femmes mais ne régulent pas le contenu de la presse écrite, ni l’égalité entre les femmes et les hommes dans les organisations.

    Pour remédier à cette situation, les leviers et formes d’action sont multiples et s’étendent du partage de bonnes pratiques en interne à des mesures plus contraignantes, en passant par des mesures incitatives. Des outils existent déjà, d’autres pourraient être amenés à se déployer.

    Des conventions cadres avec l’Etat chartes internes en passant par  les primes des dirigeant·es conditionnées à la progression des femmes vers des postes à responsabilité et certains postes doublonnés  pour pouvoir faire progresser les femmes dans les rédactions, le rapport épluche les solutions possibles, expérience à l’appui. Et il invite à se choisir des indicateurs prioritaires à mettre en oeuvre :

    20 recommandations

    … sont faites aux éditeurs et à la profession, dont, notamment :

    • Introduire des quotas de femmes aux postes décisionnaires et à responsabilités éditoriales.
    • Mettre en œuvre un principe d’éga-conditionnalité via un système progressif de bonus-malus portant sur les aides à la presse.
    • Rédiger des fiches de poste claires qui intègrent l’ensemble des compétences attendues et qui définissent des horaires de travail très précis, pour lutter contre les refus de promotions de la part des femmes

    • Se doter de systèmes de comptage, informatisés si possible, sur la composition des rédactions, ainsi que sur les articles publiés dans la presse
    • Se doter d’un poste de gender editor, responsable de la mise en œuvre d’un certain nombre d’outils (chartes internes, outil de comptage, utilisation du site Les Expertes) et vigie d’un traitement plus égalitaire de l’information.

      Inciter à la création de réseaux internes de journalistes engagés pour l’égalité, en charge de veiller au respect du traitement égalitaire de l’actualité et à la visibilisation des femmes dans les contenus.

      Féminiser les titres et les fonctions de l’ensemble des collaboratrices des entreprises de presse.

    • Favoriser la mise en place de formations sur l’égalité professionnelle et sur les violences sexistes et sexuelles dans les rédactions et écoles de journalisme.
    • Créer un « Observatoire de l’égalité dans la presse » pour récolter les données et accompagner les entreprises de presse dans leur marche vers l’égalité.

     

     

    Chaque 8 du mois la CFDT-Journalistes promeut un combat à mener pour  la place des femmes dans les médias ou fait connaitre des ressources pour mieux connaitre ces questions. Retrouvez tous nos « 8 du mois ».

     

  • La CFDT est résolument engagée dans la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, violences qui s’exercent de façon systémique et à travers le monde, principalement contre les femmes.

    Elle appelle à participer aux marches contre les violences sexistes et sexuelles organisées le 20 novembre 2021 partout en France par le mouvement #NousToutes dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.

    La mobilisation des journalistes est d’autant plus importante que les mauvaises pratiques de harcèlement et de propos graveleux sont dénoncés dans de nombreuses rédactions et que les témoignages, sous le #MeTooMedia affluent, libérant une parole trop souvent retenue.

    Finis les comportements sexistes au travail : tolérance zéro à Radio France

    #NousToutes rassemble un très grand nombre d’associations féministes et d’organisations. Et pour les militants CFDT, la couleur de mise ce jour-là ne sera pas le orange mais le violet, synonyme de lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes, parce que ces manifestations doivent transcender largement les divergences qui traversent toutes ces organisations en se concentrant sur ce qui nous rassemble : la volonté partagée de mobiliser l’ensemble des citoyens et citoyennes ainsi que les pouvoirs publics dans le rejet et la lutte effective et continue contre les violences sexistes et sexuelles.

    À l’approche de la manifestation, Béatrice Lestic, secrétaire nationale CFDT, a rappellé les chiffres concernant violences sexistes et sexuelles (au travail ou ailleurs), et le cadre légal existant :

    • En France, 210 000 femmes par an sont victimes de violences sexistes et sexuelles.
    • En France, 90 000 femmes par an sont victimes de viol ou tentatives de viol. Dans 90% des cas, la victime connaissait son agresseur.
    • En Europe, 6 femmes sur 10 déclarent avoir été victimes au cours de leur carrière, d’un acte sexiste ou de violences sexuelles.
    • En Europe, 1 femme sur 10 déclare avoir été victime d’un rapport sexuel non consenti au travail.

    Voici son intervention lors de l’émission Expression directe :

     

    https://video.cfdt.fr/portail/expression-directe-radio-violences-sexistes-et-sexuelles-le-point-avec-beatrice-lestic-srv2_1204984

     

  • Chaque 8 du mois la CFDT-Journalistes promeut un combat à mener pour  la place des femmes dans les médias. Ce 8 novembre, la bataille contre les violences sexistes et sexuelles à Radio France. Son délégué syndical Renaud Dalmar, particulièrement engagé pour qu’elles cessent, nous en explique le contexte et les leviers. 

     

    Depuis quelques jours, des affiches colorées fleurissent sur les murs de la Maison de la Radio et de la Musique, à Paris, et dans les stations locales du réseau France Bleu. « Elle est énervée, elle doit avoir ses règles », « on n’est pas des pédés », ces slogans provocateurs illustrent une campagne interne contre le harcèlement sexuel et les comportements discriminatoires au sein de la société nationale de radiodiffusion.

    La direction de Radio France veut susciter une prise de conscience et montrer que les temps ont changé. Plusieurs salariés de Radio France ont d’ailleurs été récemment suspendus, voire remerciés, après des années de comportement inapproprié, notamment à Bayonne, à France Bleu Pays Basque.

    La direction encourage à parler

    « Lors des deux dernières années, 16 sanctions disciplinaires ont été prises, dont cinq licenciements », précise un communiqué posté le 15 octobre 2021 sur le site intranet de Radio France.  « Que vous soyez victime ou témoin, n’hésitez plus à parler : toute personne qui signale ou témoigne est protégée, quel que soit son statut. Tout fait remonté donne lieu à une action. Des sanctions sont appliquées ».

    La diffusion en mars 2021 sur Canal+ du documentaire de Marie Portolano, « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », sur le sexisme dans plusieurs rédactions sportives, a donné un coup d’accélérateur à une évolution initiée en 2018 déjà avec la nomination d’un référent harcèlement sexuel, une responsabilité assurée actuellement par le délégué central CFDT Renaud Dalmar.

    Des comportements enracinés

    Devant le CSE central il y a un an, Renaud Dalmar évoquait des « comportements enracinés, peu contestés par le reste des salariés ». Des salariés, cadres ou non, témoins ou victimes, qui choisissent de rester silencieux par crainte des conséquences pour leur carrière ou pur leurs conditions de travail.

    « A ce jour de nombreuses affaires ne peuvent être traitées car les victimes ne veulent absolument pas témoigner même anonymement, car ce témoignage risquerait de compromettre leur chance d’intégration », souligne le référent.

    « C’est de l’humour ! »

    Renaud Dalmar dénonçait aussi devant les élus du CSE central «une réelle pression caractérisée ». Les précaires, les nouveaux venus doivent se fabriquer une carapace. « Certains CDD, surtout des jeunes femmes, se sont vu répondre qu’elles ne seraient pas « capables de poursuivre dans cette voie si elles n’étaient pas capables d’apprécier cet humour ». Une sorte de « troisième degré », ne pas le comprendre révélerait une sorte de «déphasage avec le milieu professionnel ».

    Renaud Dalmar constate « une défaillance managériale ». Cependant le délégué central CFDT reconnait que « l’encadrement est très démuni pour répondre à une partie des situations exposées. Il manque parfois de soutien. Il peut aussi se retrouver confronté à un fonctionnement très ancien et installé, contre lequel il est très difficile de lutter seul ».

    La passivité complice

    Il dénonce ce qu’il appelle la « passivité complice », c’est à dire « le fait de rire à une blague sexiste ou à connotation sexuelle. Il est dès lors très compliqué de dénoncer la situation. Dans l’une des stations pour lesquelles j’ai lancé une alerte, tel était le cas au quotidien : l’encadrement avait fait preuve de passivité complice, or nous pourrions dire aujourd’hui que la dégradation de la situation engageait sa responsabilité ».

    La juriste et collaboratrice de la défenseure des droits, Sophie Latraverse, a été chargée de conduire une enquête sur les dérives signalées à Radio France. Son rapport, publié en septembre 2021, confirme les inquiétudes des élus. Cette juriste indépendante a pu s’appuyer sur 80 entretiens. Elle a aussi eu accès aux enquêtes menées ces deux dernières années en interne par les services RH.

    Un dispositif d’alerte pour repérer les dérives sexistes

    Pour lutter contre ces dérives, Radio France a développé plusieurs outils, comme des « conférences théâtralisées » qui proposent aux équipes de se glisser dans la peau d’une victime ou d’un collègue témoin de harcèlement sexiste. La société propose aussi une formation en ligne sur cette thématique, que chacun peut suivre en moins d’une demi-journée.

    Un dispositif d’alerte interne en ligne a également été mis en place, ainsi qu’une messagerie dédiée aux alertes. Enfin, à la demande des syndicats, la direction de Radio France s’est engagée à communiquer davantage sur les enquêtes en cours et sur les sanctions infligées aux salariés qui ne respectent pas leurs collègues.

     

    Lire le communiqué CFDT Radio France du 6 octobre 2021 : Violences sexistes et sexuelles au travail : nous sommes sur la même longueur d’ondes Madame la présidente

     

     

     

     

    Télécharger l’outil de la Fédération Communication conseil culture CFDT pour évaluer sa propre exposition aux  violences sexistes et sexuelles au travail 

     

     

     

     

    Lire tous nos articles publiés le 8 de chaque mois, afin de faire vivre toute l’année les droits des femmes, et pas seulement le 8 mars.

  • Chaque 8 du mois, afin de ne pas s’en préoccuper que le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, CFDT-Journalistes attire l’attention sur la place des femmes dans les médias, côté auteurs, hiérarchie, et contenus. Aujourd’hui, 8 octobre 2021, focus sur les photographes de presse et la photographie de presse.
    Arrêt sur images a consacré récemment une émission sur les photos de portraits dans la presse. Y était invitée Marie Docher, photographe et membre du collectif féministe « La Part des femmes ».

    Le travail d’un collectif de femmes

    Le collectif La part des femmes  revendique une meilleure reconnaissance des femmes photographes. Depuis sa  lettre ouverte dans les colonnes de Libération adressée au directeur des Rencontres d’Arles, ce collectif a obtenu que ce festival de photographie de presse atteigne une quasi-parité des photographes exposés. Le collectif a ensuite mené un travail d’analyse de 1000 portraits de der de Libération et de Télérama. Résultat : dans Libé, 75 % des 139 photographes sont des hommes ; 85 % des 108 portraits de der ont été confiés à des hommes, 15 % à des femmes.  A Télérama 81% des photographes de L’invité sont des hommes, 93 % des portraits sont faits par des hommes. Par ailleurs la majorité des personnes portraitisées sont « des hommes ternes sans singularité », explique Marie Docher, ce qui s’explique notamment par le fait que ce sont souvent des hommes de pouvoir. Les femmes, elles, seraient davantage issues du monde culturel, et souvent dans des positions allongées, voire sexualisées.

    A regarder avec le plus grand intérêt sur Arrêt sur images.

    En 2020 le rapport de la députée Céline Calvez sur la place des femmes dans les médias en période de crise a aussi compté les photos de une de sept quotidiens nationaux, et le résultat est édifiant.

    Extrait du rapport de Céline Calvez

    Des débats et des bourses

    Mais quels sont les obstacles pour les femmes photojournalistes dans la profession ? La société Canon, qui attribue chaque année une bourse de 8000 euros à une femme photojournaliste afin de l’aider à financer son projet,  organisait un débat sur les obstacles que rencontrent les femmes dans la profession.

    En 2018, la SAIF (Société des auteurs des arts visuels et de l’image Fixe) organisait également à Visa pour l’Image une conférence sur « Les femmes photojournalistes, entre stéréotypes et préjugés, quelle réalité, quelle égalité ? »

    Depuis deux ans le ministère de la Culture et Visa pour l’Image décernent deux bourses à des femmes photojournalistes en reconnaissance de leur contribution au photojournalisme. Chaque bourse est dotée de 5 000 euros.

    Chacun peut agir

    Chacun de nous peut agir, notamment en s’interrogeant sur sa propre pratique, comme le font des militants CFDT et le collectif « Ouvrons la Voix » du quotidien régional La Voix du Nord. Ils ont obtenu que la direction de la rédaction et la rédaction en chef s’engagent à valoriser la place des femmes dans les contenus du journal comme dans ses organisations et pratiquent  régulièrement l’exercice du « tamis ». Il est suggéré aux journalistes de relire leurs articles et leurs photos en se posant des questions systématiques sur la façon dont ils/elles ont choisi, présenté, cité, montré des interlocuteurs féminins ou masculins. Avec un tamis texte et un tamis image. Et le journal est régulièrement feuilleté collectivement sous ce prisme.

    Tamis image de la Voix du Nord

     

    Est-ce que je peux mettre une femme à la place d’un homme sans dénaturer l’information ?

    C’est le type même de photos « générales » sans interlocuteur particulier, photos d’illustration encore trop souvent majoritairement « masculines ».

    Nous distinguons ainsi les interlocuteurs « acteurs » (ceux qui ne sont pas interchangeables mais sont imposés par le sujet : comme le ou la maire d’une commune, le directeur/la directrice d’association, le ou la gérant(e) d’entreprise…). Des « témoins », ceux qu’on choisit d’interroger pour avoir leur avis (micro-trottoir le plus souvent).

    Est-ce que je véhicule une image stéréotypée/sexiste des femmes à travers cette photo/ vidéo/ illustration ?

    Exemple type : les photos au télétravail. Les hommes sont bien installés à un bureau ou sur la table de la salle à manger avec plein de dossiers autour de lui. Les femmes sont installées dans le salon, dans la cuisine en train de préparer le repas en même temps ou, si elle est à son bureau, il y a des jouets pour montrer qu’elle est mère de famille aussi. Ce qui n’est jamais fait pour un homme.

    Est-ce que je représenterais un homme de la même façon ?

    Est-ce que la photo est posée ? Et comment l’est-elle le cas échéant ?

    Est-ce que ça a un sens que ce soit une femme/ un homme sur cette photo ?

    Dans le choix de la photo a-t-on privilégié un homme ou une femme à bon escient.

    Cette femme est-elle choisie/ écartée sur des critères physiques ?

    Lors de reportages avec plusieurs interlocuteurs, lesquels ont été retenus pour les photos alors que dans le texte, c’est parfois un ou une autre qui témoigne le plus.

    Journalistes, le changement de regard sur le sexisme doit commencer chez chacun d’entre nous. Nous devons toutes et tous apprendre à débusquer les stéréotypes de genre pour ne plus en être les relais.

  • L’intersyndicale SNJ, SNJ-CGT et et CFDT-Journalistes a été reçue ce 31 aout 2021 au Quai d’Orsay par Stephen Marchisio, directeur adjoint pour l’Asie et François Delmas, porte-parole adjoint du MAE, pour évoquer l’urgence de la situation de nos consoeurs et confrères journalistes afghans, toujours présents sur le territoire et qui vivent sous la menace permanente.

    A ce jour, nous avons recensé 137 journalistes et travailleurs des médias qui appellent à l’aide. La liste actualisée et vérifiée a été transmise au Ministre.

    Objectif : réouverture de l’aéroport

    Ses collaborateurs, très à l’écoute, nous ont confirmé accorder une attention particulière aux journalistes, profession dans le viseur des Taliban. Leurs efforts diplomatiques se concentrent sur la réouverture de l’aéroport, seule possibilité pour permettre l’évacuation des Afghans, journalistes, magistrats, médecins, qui ne peuvent plus demeurer dans le pays.

    En esperant une solution rapide, nous sommes convenus d’adresser régulièrement au MAE la liste actualisée des confrères en danger.

    Des échanges très concrets qui, nous l’espérons nous permettrons d’avancer.

  • Chaque 8 du mois, une info utile pour faire progresser l’égalité femmes hommes dans nos médias et dans nos rédactions. En ce 8 juillet, focus sur l’allongement du congé paternité, en vigueur depuis quelques jours. 

    Revendication historique de la confédération CFDT, l’allongement du congé de paternité porté de 11 à 25 jours pour toutes les formes de parentalité est une avancée sociale majeure. Si la CFDT préconise à terme un congé de deux mois, tout comme le rapport des « 1000 premiers jours de l’enfant », elle salue cette étape. L’enjeu de l’égalité entre les femmes et les hommes passe par une meilleure répartition des tâches, une meilleure coparentalité, et une reconnaissance dans la société comme dans les entreprises de la responsabilité et l’engagement des pères.

    Vous êtes journaliste et futur papa ? L’actualité, cette fois-ci, c’est la vôtre, et elle est prioritaire, non ? Ne laissez pas passer ces moments uniques !

    Vous êtes collègues de journalistes futurs papas ? Encouragez-les à accueillir leur nouveau-né sans sourciller 😉 

    Pour qui ? Comment ?

    Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant

    • est ouvert au père de l’enfant, s’il est salarié. Mais aussi si la mère de l’enfant vit en couple avec une personne salariée qui n’est pas le père de l’enfant, liée à elle par un pacte civil de solidarité, cette personne peut également en bénéficier.
    • doit être pris dans les 6 mois suivant la naissance de l’enfant.
    • atteint 32 jours calendaires en cas de naissances multiples.
    • est ouvert sans condition d’ancienneté dans l’emploi (mais il faut être affilié à la sécurité sociale depuis au moins 10 mois et avoir cotisé suffisamment, cf fiche pigistes) et quel que soit le type de contrat du travail (CDI, CDD ou contrat temporaire).
    • s’applique également pour les enfants nés avant le 1er juillet 2021, mais dont la naissance était prévue après cette date.
    • doit être annoncé à son employeur au moins un mois avant et il est préférable, pour des raisons de preuve en cas de litige, d’adresser à l’employeur une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) ou une lettre remise en main propre contre décharge.

    Les pigistes aussi !

    Selon le rapport Igas sur le congé paternité, en 2016 le taux de recours global était de 67% mais de 80% pour les pères en CDI, 88% pour les fonctionnaires, 48% pour les CDD. Comme le montrent ces chiffres, trop de freins demeurent, notamment pour les pères dans les emplois précaires.

    Vous êtes rémunéré à la pige ? Vous êtes concerné bien-sûr ! Et grâce aux nouvelles conditions d’ouvertures de droit, instaurées par un arrêté d’octobre 2020, fruit d’un lobbying intersyndical de plusieurs années, auquel nous avons ardemment contribué, les pigistes ont les mêmes droits aux indemnités journalières de la sécurité sociale que tout salarié. En clair, il faut avoir gagné en moyenne 500 euros brut en salaire sur les trois ou douze derniers mois (attention à l’abattement qui réduit le salaire cotisé !).

    Retrouvez dans notre fiche pratique les différents calculs permettant de vérifier que vous êtes bien éligible au congé paternité : 202011 ouverture droits prestations en espèces assurance maladie pigistes CFDT. 

    Plus d’infos sur Legifrance et le site Service public

  • Chaque 8 du mois, une info utile pour faire progresser les droits et la place des femmes dans les médias, et faire durer toute l’année la préoccupation de la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars). En ce 8 mai, la CFDT-journalistes a choisi de parler d’un outil capital en entreprise, et qui mobilise beaucoup de militants dans les sections : la négociation et le suivi des accords égalité professionnelle (autrement dit égalité femmes-hommes). Plutôt que de grands discours, faisons un focus sur un des derniers signés (janvier 2021), celui de Bayard Presse, suite à un travail important de ses militants. 

    Bayard SA est une entreprise de presse qui compte 71% de femmes… Mais ce n’est pas le nombre qui fait la force ! Comme ailleurs, du fait de multiples inerties culturelles et sociales, des inégalités persistent dans leur rémunération et leur promotion professionnelle. L’écart de salaire moyen a été évalué à 11,1%, tous métiers et secteurs confondus. Une partie de cet écart est dû à des inégalités de salaire « poste pour poste ». Une autre, au fait que les hommes sont proportionnellement plus présents au sommet de la hiérarchie que les femmes.

    Pour résorber le tout et diffuser une culture de l’égalité, un accord a été négocié durant neuf mois (le temps d’une gestation!) entre organisations syndicales et direction, et signé fin janvier 2021. La section CFDT y a été particulièrement investie. Valable pour trois ans, il contient une série d’engagements sur :

    Le recrutement

    L’enjeu est de résorber le fort déséquilibre des sexes dans certains secteurs du groupe et filières métiers.  Par exemple, trop de femmes dans la presse petite enfance et les ressources humaines, et trop peu dans les métiers numériques et informatiques.

    Comment ? Les managers seront formés au principe de non-discrimination. Des partenariats seront montés avec des écoles… Dans les short listes, il faudra toujours des représentants des deux sexes (sauf s’il n’y a pas de candidatures recevables).

    Lire le billet de blog de la CFDT Bayard Presse à ce sujet

    La rémunération

    Chaque année,  la commission égalité pro du CSE déterminera le secteur de l’entreprise où rattraper des écarts de salaire injustifiés. Cette année, par exemple, ce sera les managers journalistes (rédaction en chef, rédaction en chef adjointe) .

    La direction s’est engagée à ce que le budget « nécessaire et suffisant » soit dégagé pour ce rattrapage. Ce sera le boulot de la commission de suivi de l’accord de le vérifier…

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    La promotion professionnelle

    C’est le nerf de la guerre ! Les formations nécessaires aux évolutions des femmes seront encouragées : coaching,  formations au leardership et au management, bilan de compétences, points carrière, etc. Tout cela sera quantifié et suivi.

    Les militants CFDT ont notamment obtenu une liste d’indicateurs qui devraient désormais permettre d’y voir beaucoup plus clair. Par exemple en distinguant ce qui relève des vraies promotions et ce qui relève de « développements dans le poste » (le plus souvent des missions en plus, sans avenant ni augmentations).

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    Les conditions de travail et la conciliation vie pro/vie perso

    L’accord inscrit le droit à la déconnexion cher à la CFDT : « le droit de ne pas consulter sa messagerie électronique et de ne pas répondre aux sollicitations en dehors de sa journée de travail ». Il sera rappelé régulièrement aux managers et  mentionné dans tous les contrats de travail des nouveaux salariés.

    Autre exemple : les réunions devront tenir compte de la durée du travail, et notamment des salariés à temps partiel. Elles ne peuvent débuter avant 9h ni se terminer après 18h, sauf circonstances exceptionnelles. Il est rappelé que les réunions doivent être courtes, avec un objectif clair, un ordre du jour communiqué à l’avance et ne réunir que les salariés concernés.

    Mais l’encadrement des heures de travail concerne autant les hommes que les femmes, nous direz-vous ! Exact, mais – et ce n’est pas très glorieux –  la répartition des tâches ménagères et de la fameuse charge mentale est bien souvent déséquilibrée. C’est une sécurité de plus de savoir que le travail ne va pas venir s’ajouter à cette charge domestique ! C’est donc un gage de qualité de vie pour tous.

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    Comme on le voit, l’égalité professionnelle, c’est la qualité de vie au travail pour tous, et pas seulement les femmes ! Et il reste encore bien des lignes à faire bouger  !

    Retrouvez l’intégralité de l’accord sur Legifrance.

     

     

  • CFDT-Journaliste s’associe à la demande intersyndicale de mise en place d’une protection policière pour deux collègues journalistes, Nadiya Lazzouni et Morgan Large, gravement menacées :

    LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR

     Monsieur le Ministre,

    Le jeudi 8 avril 2021, la journaliste et fondatrice du média Speak Up Channel, Nadiya Lazzouni, a indiqué sur Twitter avoir reçu une lettre anonyme de menace de mort à son domicile. Publiée par la journaliste, la lettre manuscrite contient des menaces à caractère raciste et sexiste dirigées à son encontre et contre l’ensemble de la communauté musulmane : « Nous vous expulserons au bulldozer bande de p…. islamistes » ; « Gardes ton chiffon » ; « Nous viserons mieux petite effrontée. Il se remplira de ta cervelle de m…. » ; « Certains appelleront leurs mères avant de prendre une balle dans la nuque » ; « la France sera vierge de tout musulman et islamiste ».

    Madame Lazzouni a indiqué avoir demandé une protection policière. Ce quelle na toujours pas à l’heure où nous écrivons cette lettre.

    Le 29 mars 2021, la journaliste Morgan Large a constaté que sa voiture avait été sabotée, deux boulons ayant été retirés d’une roue. Morgan Large travaille pour la radio bilingue franco-bretonne Kreiz Breizh. Elle est connue pour ses enquêtes sur le secteur agricole en Bretagne. Le sabotage de sa voiture garée près de sa maison est le dernier acte d’intimidation en date contre elle et sa famille. Il s’ajoute à la longue liste des menaces et faits délictueux  dont elle a fait l’objet en raison de son travail. En novembre dernier, les portes des locaux de Radio Kreiz Breizh ont été brisées, sans aucun signe d’intrusion, après la diffusion d’un documentaire dans lequel Morgan Large était interviewée. En janvier dernier, son chien a été empoisonné. Des appels téléphoniques nocturnes anonymes et des messages de menace à son adresse et à celle de Radio Kreiz Breizh ont également été signalés à la police.

    Morgan Large a indiqué avoir demandé une protection policière. Ce quelle na toujours pas à l’heure où nous écrivons cette lettre.

    Ces deux affaires ont été publiées sous forme « d’alertes » par lesdérations internationale et européenne des journalistes (FIJ/FEJ) sur la Plateforme pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes du Conseil de lEurope et nont fait lobjet daucune réponse de la part de la France à Madame Marija Pejčinović Buric, la Secrétaire général du Conseil de lEurope, à l’heure où nous écrivons cette lettre.

    Monsieur le Ministre, il est de votre responsabilité de tout mettre en œuvre pour protéger immédiatement la vie de ces deux journalistes, deux jeunes femmes, attaquées, menacées, violentées parce quelle nont rempli que leur mission d’informer.

    Au Kenya, le 7 avril, notre consoeur de la télévision nationale Betty Mutekhele Barasa a été assassinée chez elle à Nairobi. Elle a été visée parce quelle était journaliste.

    Dans le Nord-Est de lAfghanistan, le 2 mars dernier, Mursal Wahidi, Sadia Sadat et Shahnaz Roafi, trois jeunes femmes journalistes pour la télévision Enikass TV, ont été assassinées froidement par des tireurs embusqués. Elles aussi ne faisaient que remplir leur mission d’informer.

    Et nous noublions pas le drame qui a endeuillé la profession en Grèce le 9 avril, lorsque notre confrère Giorgos Karaivaz a lui aussi été assassiné devant chez son domicile.

    Le modus operandi est toujours le même : viser des journalistes pour les faire taire, pour les empêcher de faire leur travail.

    Monsieur le Ministre, cette lettre se veut solennelle et grave car la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation mondiale de la profession avec 600 000 membres répartis dans 150 pays, vit ces drames en moyenne deux fois par semaine depuis 1990. En 30 ans, la profession a perdu près de 2800 journalistes dans le monde, soit deux par semaine (!), et ses rapports annuels montrent que ce ne sont plus dans les pays en guerre quon assassine les journalistes. Plus aucune démocratie nest épargnée aujourd’hui.

    La France, dont le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 a secoué le monde entier et entraîné partout des manifestations massives en faveur de la liberté d’informer et d’être informése doit dagir immédiatement pour que Nadiya Lazzouni et Morgan Large puissent poursuivre leur travail en toute sécurité.

    La France, 6e puissance mondiale, bénéficie de tous les moyens nécessaires pour que cesse cette escalade de menaces, dintimidations et de violences. Il en va de la liberté d’expression. Il en va de la démocratie.

     Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, lexpression de notre très haute considération.


    Les premiers signataires : Anthony Bellanger (secrétaire général de la FIJ), Ricardo Gutierrez (secrétaire général de la FEJ), Emmanuel Poupard (premier secrétaire général du SNJ), Emmanuel Vire (secrétaire général du SNJ-CGT), Laurent Villette (secrétaire général de la CFDT-Journalistes), Taha Bouhafs (Reporters en colère).

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