Insultes, menaces, parfois même des coups… Les agressions de journalistes se multiplient ces derniers jours dans les manifestations organisées pour contester le passe sanitaire et l’obligation vaccinale de certaines professions.
« Traitres, vendus, Merdias… » : les pris à partie alors qu’ils couvrent les manifestations des opposants au passe sanitaire sont assimilés par les manifestants à des « agents de propagande » suspectés de relayer de fausses informations pour soutenir la politique sanitaire de l’Etat.
En France, des confrères de Paris, Marseille, Mulhouse ont été ainsi agressés, parfois physiquement, certains pourchassés, contraignant des rédactions à renoncer à la couverture de ces manifestations. Et le même phénomène a été constaté dans d’autres pays d’Europe, selon le pointage de Reporters sans frontières qui recense des menaces ou agressions contre des journalistes qui couvraient les manifestations antivaccins en Italie, Espagne et Slovaquie.
Informer, en toute indépendance
Devant de telles dérives, la CFDT-Journalistes rappelle que les professionnels de l’information que nous sommes, quels que soient les media et les statuts professionnels, sont là pour informer, en toute indépendance, en donnant la parole à tous et ne peuvent être la cible de telles accusations et encore moins d’agressions verbales ou physiques.
Plusieurs rédactions ont déjà saisi la justice afin de protéger leurs collaborateurs. La CFDT-Journalistes souhaite que ces démarches soient prises au sérieux et donnent lieu à des sanctions, chaque fois que les faits sont avérés et leurs auteurs identifiés. Pour la CFDT-Journaliste, la liberté d’informer et d’être informé doit être protégée, et cela passe par la protection de ceux qui la mettent en œuvre chaque jour, par leur travail, leur honnêteté et leur professionnalisme.