Coronavirus – Télétravail, précaires : les journalistes doivent être protégés

La CFDT Journalistes et la F3C CFDT demandent à toutes les entreprises de presse

  • d’édicter des consignes claires et équitables sur les conditions de reportage, en accord avec les autorités de santé
  • de généraliser le télétravail en fournissant si besoin des ordinateurs portables
  • de déclarer en arrêt maladie exceptionnel (décret du 31 janvier) et pour toute la durée de fermeture de
  • l’établissement scolaire de leurs enfants tous les salariés en ayant besoin, dont ceux pouvant travailler de chez eux mais étant aussi seuls à pouvoir garder leurs enfants (cet arrêt est normalement prévu pour les travailleurs ne pouvant faire de télétravail, or il n’est pas possible de travailler et s’occuper de ses enfants en même temps), a fortiori quand les enfants sont jeunes et dans les cas de familles monoparentales ou quand le conjoint travaille également. Les entreprises doivent y inclure les pigistes et appliquer pour tous le complément employeur obligatoire (salaire à 100%), si possible en se subrogeant dans les droits de leur salarié envers l’assurance maladie, afin que les salariés n’aient pas à réclamer le complément une fois les IJ perçues.
  • d’inclure les pigistes et CDD dans les mesures collectives de chômage partiel, si l’entreprise se déclare en chômage partiel. Rappelons que les salariés placés en position d’activité partielle voient leur contrat de travail suspendu mais non rompu. En aucun cas ils ne seront licenciés ou évincés sans licenciement à l’issue. Les salariés perçoivent une indemnité compensatrice correspondant au minimum à 70 % de la rémunération antérieure brute. En cas de formation pendant l’activité partielle, cette indemnité est portée à 100 % de la rémunération nette antérieure.
  • d’inclure les journalistes pigistes et CDD dans la communication des consignes et des dispositifs de solidarité (même s’ils travaillent de manière très ponctuelle pour l’entreprise), en s’adressant à eux régulièrement
  • de mettre en place des compensations financières pour tous ceux qui ne disposent pas d’un revenu fixe, et de payer les piges commandées qu’elles aient été livrées ou non, si leur parution est déprogrammée…. y compris quand ils ont recours aux autoentrepreneurs ou auteurs
  • de réfléchir à la façon de réorganiser le travail de sorte que certaines catégories de journalistes ne subissent pas de plein fouet la crise : pigistes sport ou culture, ne pouvant plus couvrir les matchs, spectacles ou concerts, pigistes justice ne pouvant plus couvrir de procès, etc. c’est le moment de faire travailler ceux dont les compétences sont bien plus larges que ce que les entreprises imaginent parfois.

 

La CFDT Journalistes et la F3C CFDT demandent au gouvernement

  • de renoncer aux nouveaux modes de calcul de l’assurance-chômage, qui fragiliseraient encore davantage les précaires, y compris après le 1er septembre
  • de tenir compte des difficultés économiques accrues à prévoir pour le secteur
  • de faciliter l’accès de tous les précaires et multiemployeurs de la presse à tous les dispositifs de
  • compensation (maladie et chômage partiel)
  • de veiller à l’accès effectif aux arrêts maladie des journalistes travaillant comme autoentrepreneurs ou en Agessa, bien que ce statut soit proscrit dans la presse : les plus mal considérés n’ont pas à subir la double peine. Rappelons que les non salariés peuvent se déclarer en arrêt de travail sans passer par leur employeur, via la page employeur du site ameli.fr
  • de permettre l’accès aux arrêts maladie aux salariés travaillant déjà à domicile d’ordinaire, comme les pigistes, quand ils ont des enfants de moins de 16 ans : on ne peut travailler et s’occuper de ses enfants en même temps, et pendant six semaines.
  • de mettre en oeuvre les conditions du maintien du dialogue social – par visioconférence par exemple – durant toute cette période. Les grands chantiers qui nous occupent ne doivent pas être gelés.

Les actualités

  • Nous exigeons la libération immédiate de la journaliste biélorusse Larysa Shchyrakova

    Communiqué FEJ, SNJ-CGT, SNJ, CFDT-Journalistes  La journaliste biélorusse Larysa Shchyrakova a été placée en détention dans la ville de Gomel, a rapporté RFE/RL Belarus le 7 décembre 2022. Les syndicats français de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et la Fédération européenne des journalistes (FEJ) demandent sa libération immédiate. « Les raisons et les circonstances de sa détention…

  • Déduction des cotisations sociales ? Refusez dès maintenant les plans sur la comète !

    L’abattement de 30% sur certaines cotisations sociales (DFS, à ne pas confondre avec l’abattement fiscal de 7650 €) devait être conditionné, à partir du 1er janvier 2023, à la présentation de justificatifs de frais restant à la charge des journalistes concernés. Mais les employeurs, qui y voyaient un préjudice, ont obtenu que les frais n’aient pas à être justifiés. L’abattement devrait…

  • Nos combats à l’international : rétrospective de l’année 2022

      La solidarité avec les travailleurs et les autres militants syndicaux de par le monde est dans l’ADN de la CFDT. La CFDT-Journalistes aussi est impliquée, comme le montrent nos engagements tout au long de l’année année 2022. Une guerre à couvrir Une année marquée par le début de la guerre en Ukraine et le départ…

  • Opération bracelets de l’espoir pour la libération d’Olivier Dubois : les militants CFDT se mobilisent

    Depuis le 8 décembre 2022, 20è mois de captivité d’Olivier Dubois, la CFDT-Journalistes, en accord avec le comité de soutien #FreeOlivierDubois, diffuse ses rubans verts d’espoir, avec ce message « Je n’oublie pas #FreeOlivierDubois ». Nos adhérents journalistes ont  reçu chez eux une enveloppe avec un ruban, et été invités à en demander d’autres  s’ils le souhaitent. Certaines…

  • Une grève aux Messageries lyonnaise de presse perturbe la distribution des périodiques

    Mal-être au travail, risques psycho-sociaux très prégnants, mauvaise gestion… c’est par un mouvement de grève déclenché par surprise mercredi 14 décembre 2022 sur les trois sites du groue que les salariés, avec leurs élus CFDT, ont décidé de dire « ça suffit ! » Le mouvement a été massivement suivi, les grévistes demandant que les…

Enable Notifications OK No thanks