Etats généraux de la formation et de l’emploi des journalistes : les positions CFDT !

Les 3 et 4 octobre 2022 la Conférence des écoles de journalisme organise les Etats généraux de la formation et de l’emploi des journalistes. La CFDT-Journalistes y est présente.

Et voici la contribution que nous avons produite sur les 12 thèmes des groupes de travail :

 

  1. Faire de l’égalité des chances un levier de renouvellement dans les écoles et les rédactions.

 

La CFDT ne peut que partager cet objectif. Le renouvellement du profil des étudiants est capital  pour permettre le déploiement de talents sans discrimination et ne pas laisser se creuser la défiance entre public et médias : il est important que chaque citoyen puisse se sentir représenté. Les idées de sujet en dépendent aussi.

 

Leviers du côté des entreprises :

– Travailler sur la limitation du turn-over/les possibilités de véritable installation. Que les rédactions limitent le recours aux contrats courts et permettent une véritable installation du jeune. Un.e jeune sans argent de côté ne peut pas se loger 2 mois ici, 3 mois là. Seules les familles plus favorisées peuvent accompagner leurs enfants dans ces débuts chaotiques. Il faut permettre des débuts de carrière en toute autonomie. Et que les entreprises accordent une aide au logement le cas échéant ou prévoient des logements le temps de l’installation (actuellement des jeunes sont obligés de renoncer à des postes même s’ils sont pris, faute de trouver un logement rapidement et à prix accessible). Ces aides pourraient être issues d’un accord avec l’Etat et accordées dans un principe d’égalité avec les autres salariés.

– travailler sur les offres / l’étude de CV. Que les managers et DRH et toute personne chargée du recrutement soit davantage sensibilisés à étudier les CV atypiques, ceux de jeunes n’ayant pas fait d’école/pas reconnue ; ceux avec un nom à consonance étrangère ; ceux en reconversion/d’un certain âge. Et qu’ils prennent l’habitude de poster les offres et comptent moins sur leur propre réseau (entre soi). En radio/télé il faut cesser de considérer les accents comme un problème.

– favoriser la formation en cours d’emploi, pour les journalistes, y compris pigistes,  n’ayant pas fait d’école, en leur donnant accès au plan de formation de l’entreprise et côté pigistes en défrayant ce temps passé en formation. La formation au long cours est un vrai enjeu, et on en est loin.

– favoriser l’intégration de « bons » CLP comme pigistes ou CDD/CDI mensualisés. éventuellement en passant par une courte formation.

– penser à des postes de travail compatibles avec un handicap.

 

 

Leviers du côté des acteurs de la formation :

– Travailler sur les vocations bien en amont, dès le stage de 3ème, en travaillant avec les CIO/Education nationale sur les messages à véhiculer. Le journalisme n’est pas fait que pour les bons élèves en français. Il faut d’abord et surtout être curieux, avoir envie de s’informer et d’informer. Le reste s’apprend. Insister sur la nécessité d’acquérir une bonne culture générale.

– Favoriser les reconversions par le financement de la formation continue : la profession gagnera à voir arriver des personnes ayant travaillé dans d’autres secteurs auparavant.

– Encourager l’éducation aux médias dès le plus jeune âge avec des actions dans les écoles, de la maternelle au lycée. Expliquer que le métier de journaliste est ouvert à tous.

 

Leviers du côté du dialogue social de branches (car il est plus facile d’obtenir des avancées par branches qu’entreprise par entreprise):

 

–          Initier un élan au niveau des négos de branche pour introduire des dispositions conventionnelles (aide au permis de conduire, aide au logement pour les nouveaux recrutés selon critères…)

–          Prévoir des dispositifs d’intégration de « bons » CLP comme pigistes ou CDD/CDI mensualisés éventuellement en passant par une courte formation.

 

Leviers du côté de l’Etat :

–          Etablir des quotas réalistes de bacheliers techno pour les filières journalisme en IUT. Actuellement le quota est très élevé. Si maintien du quota élevé, accorder davantage de moyens pour la promotion de ces filières avant le bac et + de moyens pour l’accompagnement de ces étudiants souvent partant avec moins de bagages.

–          Rémunération des intervenants quand ils visitent les étudiants en stage , : accorder des heures pour ce suivi. On parle de tous les intervenants (beaucoup d’intervenants sont des précaires eux-mêmes).

–          Aides au logement pour la période d’installation.

–          Aide au financement du permis de conduire : à l’EJDG (qui joue le jeu « la chance aux concours ») beaucoup d’étudiants n’ont pas le permis et peu de moyens pour les financer. Ça les pénalise beaucoup pour les stages en PQR.

 

 

  1. Écoles / DRH / rédactions / CPNEJ : mieux dialoguer pour mieux défendre les cursus et les métiers.

 

Nous avons actuellement trois lieux de réflexion sur la formation initiale et la formation continue des journalistes : la CPNEF de la presse écrite, la CPNEF de la presse audiovisuelle et la CPNEJ, qui fonctionne sans moyens (sauf côté audiovisuel). Ce sont pourtant des lieux importants pour la création et le suivi des formations professionnelles. Il faudrait que ces CPNEF et la CPNEJ soient davantage reconnues et soient dotées, par les entreprises, d’un budget permettant leur fonctionnement a minima ; les CPNEF et la CPNEJ doivent aussi travailler ensemble sur les problématiques communes, concernant notamment les journalistes.

Les entreprises doivent désigner à la CPNEJ des représentants motivés !

Les visites des syndicats dans les écoles (pour discuter avec les directions et les élèves) devraient bénéficier d’un cadre leur permettant d’être plus fréquentes et ça aidera au dialogue et à mieux cerner les besoins.

Attention, il faut aussi ne pas oublier de travailler sur les reconversions (cf études de JM Charon sur les sorties du métier) étant donné les difficultés du métier. Aujourd’hui il faut aussi penser la sortie quand on parle de formation des journalistes.

 

 

  1. L’alternance, nouvelle porte d’entrée ? Entre effet d’aubaine et insertion durable.

La CFDT estime que l’alternance est un bon dispositif, qui doit rester vertueux.

–          L’alternance est une lame de fond constatée depuis deux ans souvent plus par nécessité de pouvoir financer ses études que par choix du terrain.

–          L’alternance peut être une très bonne voie d’entrée dans le métier si l’alternant dispose en entreprise d’un bon tuteur qui dispose de temps “en détachement” pour suivre réellement les jeunes qui lui sont confiés, et si les instances de la profession peuvent s’en assurer auprès des rédactions. C’est un sujet sur lequel la CPNEJ va travailler après en avoir fait le constat lors de la dernière réunion plénière.

–          Les écoles qui misent essentiellement sur l’alternance : s’en inquiéter ? Est-ce la bonne voie pour s’insérer dans une entreprise ? Gare aux formations chères et hors-sol.

–          L’accueil des alternants est un peu moins bon ces dernières années car avec les mesures covid il est souvent devenu plus économique d’embaucher un apprenti que de prendre un stagiaire. Quand ces mesures exceptionnelles diminueront on peut penser que l’alternance retrouvera sa vocation première de mettre l’accent sur la formation.

–       La rencontre n’est pas toujours facile entre alternants, et CDD non issus de l’alternance en entreprise. En effet les premiers sont potentiellement embauchables plus vite alors que les seconds doivent attendre depuis des années.

–          Pourquoi ne pas éditer un flyer sur le bon accueil des apprentis journalistes en entreprise?

–          Attention au développement de formations maison assurées dans les locaux d’une entreprise par une école. Le risque est que ces formations soient “sous la coupe” de l’entreprise alors que le temps de la formation est justement un temps où apprendre des fondamentaux en toute indépendance. Avoir la partie cours de l’alternance dans une école, en promo brassant des étudiants ayant leurs contrats dans diverses entreprises, n’est pas la même chose que travailler tous pour la même entreprise et apprendre en fonction des attendus de cette entreprise (risque de moindre recul critique).

–          Que l’ensemble des CPNE traitant du journalisme établissent un audit de l’alternance et en définissent le cahier des charges de l’alternance et un audit. Dans l’objectif de réduire les effets pervers.

 

 

  1. Bourses, stages, CDD, CDI. Clarifier les règles du jeu.

 

La CFDT estime qu’il est nécessaire de renforcer l’accompagnement des étudiants en stage, en amont, pendant et en aval. Ce n’est pas seulement le problème de l’étudiant. C’est une partie de la formation et l’école doit s’assurer que l’entreprise sera vraiment formatrice.

 

– Les écoles y compris non reconnues devraient être davantage responsables de contrôler la réalité des apprentissages journalistiques en stage et ne pas laisser des jeunes « perdre leur temps » dans certaines entreprises (les cas d’étudiants faisant le café et n’allant jamais sur le terrain existent).

 

– Il pourrait être mis en place un questionnaire obligatoire de « satisfaction » de fin de stage/CDD d’école, remontant à la CPNEJ (pour cela la CPNEJ doit obtenir davantage de moyens humains) afin de questionner les étudiants sur les éventuelles entorses subies.

 

 

 

  1. Précarité économique, aléas des revenus de la pige, inflation : éviter de perdre des talents.

La CFDT estime que la précarité est un problème majeur, que ce soit les CDD, le niveau de rémunération (quel que soit le contrat) ou la pige. La pige n’est pas précaire en soi, elle l’est quand les tarifs sont bas et que les employeurs ne la considèrent pas comme ce qu’elle est : un CDI. Il est impératif de davantage sécuriser les journalistes.

 

Leviers du côté des entreprises :

– cf question 1 avec le pb du logement > accompagner les recrutements

– sensibiliser les rédactions au management des pigistes et aux conséquences des pratiques : ne plus passer commande ou baisser les commandes revient à un licenciement ou modification de contrat.

– sensibiliser les rédactions à la valeur ajoutée apportée par les pigistes : ouverture, ancrage local, souplesse, adaptabilité, agilité, spécialisation. Et donc sur les façons de mieux valoriser ces atouts (gestion des compétences et pas seulement du budget)

– évidemment, respecter la loi, les barèmes conventionnels, le dialogue social, mettre la réduction de la précarité au cœur des NAO, etc.

– cesser de considérer la pige comme un contrat de débutant. Certains le font par choix. Accompagner les carrières de pigistes par des évolutions professionnelles au sein des entreprises (spécialisations, mutations d’un titre à l’autre…). Les RH doivent suivre leurs pigistes ! Pas d’uberisation de la profession.

– Sécuriser les pigistes qui travaillent à l’étranger.

– Rehausser le tarif minimum des photos.

– Créer un tarif minimum de pige dans toutes les branches.

 

Leviers du côté des acteurs de la formation :

–          Définir + précisément les attendus des écoles reconnues sur l’info sur les droits : établir des items à aborder nécessairement et un nombre d’heures dans la maquette de la formation (actuellement les pratiques sont trop éparses)

– Créer une certification des étudiants sortant d’écoles reconnues permettant de vérifier qu’ils ont bien reçu les enseignements sur les droits du pigiste et le journalisme rémunéré à la pige (savoir faire un synopsis, chercher à qui proposer ses piges…).

– Certification (point précédent)  à proposer aussi en formation continue à tout nouvel entrant à la pige (modules à faire financer par l’AFDAS mais sans obligation de de mention de carte de presse pour bénéficier de ce module)

– Créer des modules de formation au management des pigistes : parmi les points à transmettre : ne plus passer commande ou baisser les commandes revient à un licenciement ou modification de contrat. (création de module de formation continue au management de pigistes)

– Penser les tailles des promos de manière réaliste. En 2022, vu l’état du marché, les possibilités d’insertion et le décalage énorme entre l’offre et la demande, on ne peut plus avoir des promos de 40 élèves voire plus. Les grosses promos favorisent la précarité : plus la demande dépasse l’offre, plus les employeurs peuvent se permettre n’importe quoi (il y aura toujours quelqu’un pour accepter) et plus cela favorise la reproduction sociale (dans un contexte hyper concurrentiel, seuls les plus favorisés peuvent supporter de possibles années de précarité, etc.).

 

 

Leviers du côté de l’Etat :

– Obtenir de la DGEFP (direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle – Ministère du Travail) une dérogation pour flécher vers l’AFDAS les fonds légaux formation de la masse salariale pigistes. Cette dérogation existe pour les intermittents du spectacle. Elle a fait l’objet d’un décret. Il faudrait le même décret pour les pigistes.

Depuis que ces fonds légaux sont fondus dans France Compétences (depuis la réforme de 2018), le financement de la formation des pigistes est limité. Il n’est plus possible, par exemple, d’abonder le CPF d’un pigiste pour financer une formation dont le montant dépasse celui du CPF.

– Réaffecter les sommes non utilisées de l’aide sociale Covid (10 millions X 2 environ = 20 millions d’euros) pour un vaste plan de réduction de la précarité par la création d’une cellule interministérielle dédiée (aux pigistes et précaires) et le recrutement d’inspecteurs du travail/contrôleurs Urssaf pour faire respecter la loi Cressard et le bon usage des CDD.

– Créer un statut des pigistes à l’étranger (modifier le code de la sécurité sociale) pour qu’ils ne vivent plus l’angoisse de la protection sociale et du retour en France et n’abandonnent pas prématurément.

– Créer un Smic journalistes à 2000 euros bruts.

– Encadrer le CDD d’usage : l’interdire très clairement pour tout travail de journaliste.

– Modifier le règlement de l’Unedic pour ouvrir des droits chômage aux pigistes n’ayant pas de fin de contrat, selon certaines conditions (ne pas remettre en cause la loi Cressard et le CDI).

– Imposer aux rectorats et divers « clients » d’éducation aux médias de payer leurs intervenants à un tarif décent (fixation de minimas conventionnels) et en salaire.

– Introduire une condition à la certification des formations en journalisme en général (filières non reconnues des écoles dites reconnues, écoles non reconnues, modules de formation continue…) : qu’elles intègrent toujours une info sur les droits. Exemple : s’initier à la photo de presse sur 5 jours > au moins une demi-journée sur la loi Cressard qui s’applique aux photographes, sur la propriété intellectuelle de ses images….  Veiller aussi à ce que les formations sur des marchés de niche intègrent des infos réalistes (se former au diaporama sonore c’est sympa mais ça ne rapporte rien > pas de modèle économique et les stagiaires doivent le savoir avant de s’y embarquer)

– Imposer quelques heures de formation sur l’égalité homme/femme dans les médias

 

  1. Premières missions (stages, CDD…) : remettre les jeunes journalistes sur le terrain.

La CFDT estime que cet objectif, et qui ne concerne pas les jeunes, est capital : c’est l’essence du métier, la seule possibilité de glaner des infos authentiques et pas de la redite ou du buzz, de conserver le goût de ce métier de la part des journalistes, et la confiance du public, qui a besoin de sentir la différence entre un travail de journaliste et un travail de communicant/journaliste autoproclamé

 

Leviers du côté des entreprises :

–          freiner la pression sur le web et l’actu chaude est la seule possibilité pour retourner sur le terrain et le faire bien, avec un temps incompressible

–          privilégier la qualité et pas la quantité

–          sanctuariser des journées de travail sans production pour laisser le temps d’aller sur le terrain

–          rémunérer les piges à hauteur du travail exigé : un long reportage exige un long papier et donc un tarif en conséquence et pas de tarifs au forfait. Avoir des tarifs au feuillet variables en fonction du travail d’enquête à réaliser, de la technicité des informations etc.

–          Assurer l’encadrement ou du moins mieux accompagner les jeunes journalistes avec un référent ou un tuteur dans son service ou sa locale.

–          Développer le partage d’expérience avec les anciens. Aller à deux sur un reportage est bénéfique pour tous.

  1. Management : dépasser le choc des générations et répondre aux nouvelles aspirations des jeunes journalistes.

–          Renforcer la formation des managers, surtout concernant l’encadrement intermédiaire.

–          Faire en sorte que les journalistes qui ne se sentent pas de devenir encadrants aient des possibilités de carrière autres que dans le management (en créant des niveaux “experts” sur les grilles aux coefficients proches de ceux de la “chefferie”), ce qui éviterait que de bons journalistes deviennent des mauvais chefs, mais fassent le choix de devenir manager pour gagner correctement leur vie.

–          Un journaliste reste un journaliste, il n’est pas manager mais peut être amené à le devenir en étant formé. Un point à aborder dans les cursus de formation ?

 

  1. La carte de presse est-elle toujours incontournable? Faut-il faire évoluer ses critères d’attribution légaux ?

La CFDT estime que la carte de presse est incontournable et doit être favorisée et que la CCIJP doit rester une instance de référence pour la profession. Elle constate aussi que la carte souffre d’un désamour de certains,  que certains employeurs en entravent l’accès et que les nouvelles formes d’information ne correspondent pas toujours aux règles d’attribution. Il est donc nécessaire de réfléchir sereinement et ambitieusement à l’avenir.

–           Il faut renforcer la lutte contre le travail illégal pour permettre des paiements en salaire et donc un accès à la carte de presse

– il faut donner à la CCIJP de nouvelles attributions comme le rappel à la loi des employeurs et la dénonciation des pratiques illégales à l’Urssaf

– permettre la prise en compte dans la part presse de l’éducation aux médias sur certains critères, le fixing, le journalisme pour les sociétés de production sans débouché télédiffusion…

– Ne pas fermer la porte aux nouvelles formes de journalisme en étant cependant très strict sur la séparation entre ce qui relève du journalisme et ce qui relève de la communication, de la promotion, des “influenceurs”.

– créer un statut de journaliste documentariste-producteur-réalisateur ?

 

  1. Égalité, discriminations, publics délaissés, comment aller vers un journalisme plus inclusif.

Cela rejoint le point 1 sur la diversification des profils de journalistes. Un journaliste originaire de milieu modeste aura davantage le réflexe de s’intéresser à ces milieux. etc.

–          communiquer et encourager les formations du type “Prévenir le sexisme et le harcèlement dans les médias” (Samsa/ association Prenons la Une)

 

10.Produire et bien utiliser les nouvelles compétences sur les politiques de la terre (climat, etc.). Sortir des silos.

–          il faut des spécialistes. Ne pas donner tout à traiter à tout le monde. Cela ne permet pas la montée en compétence spécifique, le travail de réseau de contacts, de veille etc

–          Développer le journalisme de solution.

 

11.Se préparer aux nouveaux modes de consommation de l’information (Instagram, Tiktok, etc.). Entre nouveaux modes de consommation de l’info et effets de mode, quels enseignements ?

– Accepter ces évolutions et revoir le dogme de la CCIJP selon lequel il faut être entreprise de presse > vérifier d’abord la nature journalistique.

– Bannir, vraiment, les “influenceurs” et tout “placement de produit” du contenu journalistique. Encadrer davantage les parrainages d’articles ou de contenus.

– Former, informer aussi l’ensemble des journalistes à ces nouvelles pratiques : risque de déconnexion en cas de licenciement par exemple, et difficultés à retrouver du travail

 

12.Généraliste, expert d’un type de média, des nouvelles technologies ou de l’IA, couteau suisse, quelles compétences pour les jeunes journalistes aujourd’hui et demain ?

–          Cesser d’attendre des couteaux suisses justement. cela est incompatible avec le point 10 : produire bien.

–          Privilégier une compétence première : la vérification de l’info/l’info juste et honnête. c’est le seul moyen de regagner la confiance

–          La polyvalence a ses limites. On ne peut pas tout faire bien. Jeune ou pas, le travail en équipe permet d’avancer et de grandir. De mieux travailler, de mieux informer.

–          il ne faut pas non plus avoir des pré-carrés qui empêchent de faire des passerelles entre les rubriques, notamment pour les jeunes journalistes qui se voient répondre « tu ne peux pas faire ce sujet, ça empiète trop sur le domaine de untel / unetelle »

–          Travailler prioritairement sur les capacités d’analyse de ce qu’est un sujet journalistique important, sur la hiérarchie des infos, sur la formation à l’investigation, la pugnacité dans la recherche de l’info. Faire vraiment pratiquer sur des sujets sensibles. Les savoir-faire techniques sont importants mais secondaires.

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