Le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi doit être libéré immédiatement

Journaliste franco-afghan domicilié en France, Mortaza Behboudi a été arrêté le 7 janvier dernier à Kaboul, deux jours après son arrivée en Afghanistan pour un reportage, alors qu’il s’apprêtait à récupérer son accréditation presse. Il est à ce jour toujours détenu en Afghanistan.

Photographe et reporter en Afghanistan dès l’âge de 16 ans, Mortaza Behboudi a dû fuir son pays et les menaces qui le visaient en 2015. Lorsqu’il est arrivé seul et sans rien à Paris, il a dormi dans la rue avant d’être hébergé par la Maison des journalistes. Réfugié et étudiant, il a continué à travailler comme journaliste en France, où il est devenu au fil des ans un collaborateur régulier et respecté de nombre de médias français, dont France Télévisions, TV5Monde, Arte, Radio France, Mediapart, Libération ou La Croix.

Avec d’autres journalistes, notre confrère a réalisé de nombreux reportages publiés sur Mediapart et primés en 2022 par le prix Bayeux des correspondants de guerre et par le prix Varenne de la presse quotidienne nationale. Il a également collaboré au reportage Des petites filles afghanes vendues pour survivre, diffusé sur France 2, également récompensé en 2022 par le prix Bayeux.

Les syndicats français de journalistes le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes, le SGJ-FO, la Fédération internationale des journalistes et la Fédération européenne des journalistes s’associent à l’appel lancé de 15 médias et sociétés de production français ainsi que par plusieurs associations et institutions françaises exigeant la libération de Mortaza Behboudi, détenu arbitrairement par les autorités afghanes.

Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et le SGJ-FO – membres de la Fédération internationale des journalistes et de la Fédération européenne des journalistes – attendent des autorités françaises qu’elles mettent tout en œuvre pour obtenir la libération immédiate de notre confrère. Emprisonner un journaliste, c’est s’en prendre à la liberté d’informer et d’être informé.

Parisle 08 Février 2023

Les actualités

  • Salaires des journalistes en presse spécialisée : la CFDT ne signe pas

    Les négociations des barèmes minimum salariaux des journalistes de presse spécialisées ont abouti fin avril à une dernière proposition de la partie patronale (FNPS). Cependant, jugeant que cette très faible réévaluation ne relevait pas substantiellement les conditions d’existence de ceux dont les entreprises ne vont pas au-dessus de ces barèmes, la CFDT-Journalistes (F3C-CFDT) n’est pas…

  • Journée mondiale de la liberté de la presse. Journalistes : restons vigilants, mobilisés et solidaires.

    Ce 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, la CFDT-Journalistes a participé à l’hommage à Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage et toutes celles et ceux qui sont « mortes et morts pour l’Information », avec les « Amis de Ghislaine et Claude », et l’association « Camille Lepage – On…

  • Au Mali, face à l’arrêt de la diffusion de RFI et France 24, des alternatives

    Jeudi 17 mars 2022, les autorités maliennes ont suspendu la diffusion de RFI en FM, de même que celle de France 24. L’accès aux sites internet de ces deux médias français a également été coupé. Les conséquences sont lourdes pour les nombreux Maliens ayant l’habitude de s’informer à la fois auprès des médias maliens et des…

  • Comment obtenir une carte de presse internationale ?

    Pour partir en reportage à l’étranger ou car vous n’avez pas de carte de presse française, vous pouvez avoir besoin, en tant que journaliste, d’une carte de presse internationale. On vous explique les tenants et aboutissants. Qu’est-ce que la carte de presse internationale ? La carte de presse internationale (CPI) existe depuis 1927. C’est un…

  • Droits des journalistes de presse écrite : la SCAM modifie les règles pour les droits rétroactifs

    La Scam, Société civile des auteurs multimédia qui gère les droits de reprographie et de copie privée numérique (CPN) pour les journalistes de presse écrite, indique dans un communiqué que face aux nombres de demandes des bénéficiaires, « elle se voit obligée de modifier les règles de versement rétroactif des droits. » Petit rappel historique…

Enable Notifications OK No thanks