C’est un signe extrêmement fort pour tous les journalistes du monde entier, et en particulier ceux qui subissent des entraves à la liberté d’informer. Vendredi 8 octobre 2021 le Prix Nobel de la paix a été attribué à deux journalistes : la Philippine Maria Ressa et le Russe Dmitri Mouratov.
Tous deux sont, d’après la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen, « les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables ».
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Maria Ressa a cofondé la plate-forme de journalisme d’investigation Rappler ayant notamment enquêté sur la campagne antidrogue controversée du régime philippin Duterte. Le 2 mai dernier elle avait déjà reçu le World Press Freedom Prize.
Dmitri Mouratov est l’un des cofondateurs du journal Novaïa Gazeta, un trihebdomadaire ayant notamment enquêté sur la corruption, les violences policières, les arrestations illégales, la fraude électorale et les “fermes de trolls”, et dont six journalistes ont perdu la vie, dont Anna Politkovskaïa.
« C’est un grand jour pour le journalisme », s’est réjoui la Fédération européenne des Journalistes, dont les délégués réunis en Assemblée générale se penchent précisément ce jour sur les violentes attaques contre la liberté de la presse en Biélorussie.