45 journalistes ont été assassinés à travers le monde en 2021, déplore la Fédération internationale des journalistes

En 2021, 45 journalistes et professionnels des médias ont été assassinés   dans 20 pays.

« Les journalistes sont ciblés de manière croissante par ceux qui veulent faire taire les messagers », rappelle la Fédération internationale des journalistes (FIJ, dont CFDT Journalistes est membre) à l’heure de dresser, comme tous les ans, sa triste liste annuelle de journalistes et de professionnels des médias tués dans l’exercice de leur métier.

Ce chiffre représente l’un des plus bas bilans depuis que la FIJ a commencé à publier des rapports annuels sur les journalistes tués dans l’exercice de leur profession. On déplorait ainsi 65 journalistes tués en 2020.

L’Asie en tête de la liste macabre

On y constate que la région Asie-Pacifique est en tête de la macabre liste régionale avec 20 assassinats, devant les Amériques (10), l’Afrique (8), l’Europe (6) et le Moyen-Orient et le Monde arabe (un seul). Un accident mortel a également coûté la vie à deux journalistes en Iran.

« Si cette diminution est une bonne nouvelle, elle n’est qu’un maigre réconfort face à la violence continue qui a coûté la vie à des journalistes dans des pays comme l’Afghanistan (9), le Mexique (8), l’Inde (4) et le Pakistan (3) », souligne encore la FIJ.

« Cela apporte également une preuve supplémentaire à un constat récurrent : les journalistes et les travailleurs des médias sont le plus souvent tués pour avoir dénoncé dans leurs médias la corruption, la criminalité et les abus de pouvoir dans leurs communautés, villes et pays. »

« Ces 45 collègues que nous avons perdus cette année nous rappellent le terrible sacrifice que les journalistes du monde entier continuent de faire pour servir l’intérêt public et nous leur restons à jamais redevables, ainsi qu’aux milliers d’autres qui ont payé le prix ultime », souligne pour sa part Anthony Bellanger, le secrétaire général de la FIJ.

Une violence qui monte en France

Si aucun meurtre de journaliste n’a – heureusement – été commis en France contre des journalistes, on ne peut que déplorer – et s’inquiéter – de la violence qui monte dans le pays envers les professionnels de l’information qui se retrouvent confrontés, quasi quotidiennement, aux insultes, aux menaces, voire aux coups de la part d’une minorité d’extrémistes agités par la propagande de populistes adeptes des « fakes news ».

Une situation que ne cesse de dénoncer CFDT-Journalistes, qui soutient une proposition de loi visant à aggraver les peines pour les auteurs d’agressions envers les journalistes.

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