Dans une lettre envoyée au président directeur général d’Ebra, Philippe Carli, les élus CFDT des journaux du groupe demandent la création d’un observatoire auquel les représentants des organisations qui le souhaitent pourraient participer.
« Le groupe EBRA est en passe de lancer une expérimentation d’utilisation de l’intelligence artificielle à la rédaction de l’Est Républicain. Si la CFDT ne compte pas s’opposer à ce test, elle ne veut pas non plus être uniquement spectatrice sur le sujet », écrivent les élus CFDT.
« Dans le cadre de cette expérimentation comme pour tout ce qui concerne l’introduction de l’IA dans les différents services du groupe EBRA, en dehors des applications dites “IA faible” (outils comptables, récupération de données simples de type résultats électoraux ou sportifs, etc.), la CFDT demande que l’ensemble des organisations syndicales qui le souhaiteront soient rapidement consultées. »
Au regard de la vitesse d’évolution de l’IA, les élus CFDT demandent l’élaboration d’un protocole de réunions regroupant les organisations syndicales du groupe avec un périmètre identique à celui des négociations de groupe. « Ces réunions auront pour objet de donner aux délégués syndicaux des explications claires sur les objectifs du groupe en matière d’IA, mais aussi de mettre en place, ensemble, un périmètre clair et cadré quant à son utilisation à venir. »
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Dans un second temps, la CFDT demande que le groupe EBRA engage avec les OS une discussion visant à établir une GEPP mettant en lumière les métiers voués à disparaître dans les 10 à 15 prochaines années, du fait de l’introduction de l’intelligence artificielle dans les différents services du groupe.